Bobo : Un « maquis » incendié après le décès d’un jeune homme

A Bobo-Dioulasso, des populations ont incendié un nouveau « maquis », ce lundi 1^er Aout 2016 à la suite du décès d’un jeune homme.

Salif Ky est décédé  des suites de ses blessures après avoir été poignardé le 30 juillet 2016 par son présumé bourreau, du nom de « Cheik », depuis lors porté disparu.

Ceux qui sont allés conduire le défunt à sa dernière demeure ce 1^er août 2016, très en colère, ont porté leur courroux sur le « maquis » de Cyprien Coulibaly. Le débit de boissons a été saccagé  et incendié.

Mais pourquoi s’être acharné sur ce lieu précis ? Les raisons, c’est  Ambroise Coulibaly, le frère aîné du propriétaire du « maquis » (arrêté et gardé à vue par la gendarmerie pour les besoins de l’enquête), qui tente de les donner.

 Selon lui, les trois mis en cause sont des amis, sauf que Cyprien Coulibaly et le présumé meurtrier, « Cheik », sont plus proches.

Que s’est-il réellement passé ?

Les choses semblaient plutôt aller entre les trois jusqu’à la date de l’ouverture du « maquis », ce 30 juillet 2016. Une altercation éclate alors entre Salif Ky, le défunt, et « Cheick ». Les voisins ont dû intervenir par trois fois, selon toujours Adama Coulibaly, pour tenter de ramener le calme.

Finalement, il a été demandé à la future victime de quitter les lieux. Le frère aîné  de Cyprien Coulibaly raconte la suite des évènements en ces termes :

 « Nous avons pu convaincre le regretté de partir et il a pris sa route. Pendant que nous étions en train de calmer l’autre (Cheik),  il a pris sa moto en vitesse et nous n’avons pas pu le rattraper.

Quelques minutes plus tard, il revient sans s’arrêter et c’est ensuite que nous avons été informés qu’il est allé poignarder la victime Salif Ky devant une boulangerie. C’est tout ce que nous avons entendu et le dimanche matin, la victime est décédée ».

La raison de l’incendie

 Remontés, les habitants ont voulu alors incendier le « maquis ». Pourquoi ?  « Sous prétexte que le meurtrier a informé que le maquis lui appartient et qu’il est un associé », répond Ambroise Coulibaly, avant de rétorquer que « tout l’investissement est du petit frère » et que « Cheik » « n’a pas 5 F CFA dedans». Et de conclure : «C’est une bataille de leadership. Ce sont tous des amis au propriétaire du maquis. Chacun d’entre eux se battait pour être plus proche de lui afin de profiter de sa largesse».

Et où se trouve-t-il ? Le commandant de la brigade ville de Bobo-Dioulasso, Etienne Traoré, qui a déploré l’incident, a confié ce  lundi 1^er août que les enquêtes sont en cours et qu’au moment opportun, il y aura de plus amples informations.

Ousmane TRAORE

Correspondant Burkina 24 à Bobo-Dioulasso