Valoriser les atouts du Burkina avec le numérique

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En août 2010, une grève des employés de la société nationale des télécommunications du Sénégal aurait causé à l’économie sénégalaise une perte d’environ 50 milliards de francs CFA. Les TIC qui créent un revenu d’environ 50 milliards de dollars par an pour  le continent africain. Pourtant le secteur demeure insuffisamment développé dans bon nombre de pays africains dont, parmi les derniers, le Burkina Faso.

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Comme le pays le reconnait, « les TIC influent de manière déterminante sur le développement social et économique de la société et constituent, dans un monde de plus en plus interconnecté, un outil essentiel du développement humain durable » (Rapport sur l’ »Examen des dix (10) années de mise en œuvre des décisions et engagements du SMSI-05[Sommet Mondial sur la Société de l’Information] », Ministère burkinabè du développement de l’économie numérique et des postes (MDENP), 2014).

Ainsi, peut-on dire, le développement économique passe par le développement du numérique ; c’est devenu une exigence pour pleinement entrer dans l’ère de « l’économie numérique », cette autre économie née de l’essor des outils et services technologiques. Plusieurs atouts restent inexploités dans un contexte où le seuil de pénétration internet est l’un des plus faibles.

Quelques grands atouts non valorisés par les TIC

Le Burkina Faso dispose d’énormes potentialités en Afrique de l’Ouest voire en Afrique à cause de sa renommée internationale en matière d’organisation de grands rendez-vous sur le continent. En effet, il est devenu la capitale africaine de plusieurs évènements  dont le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), le Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (FESPACO), le Salon international de énergies, des mines et des carrières (SEMICA), dont la 5e édition s’est tenue du 26 au 28 mai 2016. Toutes ces rencontres culturelles, artisanales et économiques sont des opportunités d’affaires importantes.

Mais existent-elles sur des plateformes numériques orientées dans leur contenu sur le développement du pays ? Un tour sur les sites de ces manifestations (www.fespaco.bf, www.siao.bf, www.semica.net) d’envergure internationale commande une réponse négative cette question. Ce ne sont, en fait, que des sites saisonniers ; ils ne sont animés que pendant la période de l’activité et ne font l’objet d’aucune mise à jour (c’est le cas de la version anglophone de celui du SIAO, fermé pour absence de mise à jour). C’est donc dire que ces grands rendez-vous ne vivent que le temps qui leur est consacré. Cela devrait changer grâce aux opportunités qu’offre le numérique.

Il faut les valoriser

Ces sites pourraient être par exemple des cadres virtuels de rencontres et de discussions entre acteurs des domaines concernés, et ce, indépendamment de la tenue de ces manifestations. Les plateformes ne devraient pas être liées aux différentes éditions qui sont assez éloignées, mais plutôt, elles devraient être utilisées en permanence.

Mettre en exergue les potentialités du pays en matière de cinéma, d’art, d’énergie et de mines ; tisser des relations d’affaires et inviter les partenaires, promouvoir les entreprises locales dans le domaine ; donner les informations actualisées sur l’état de ces secteurs économiques, voici entre autres, ce à quoi peut servir les TIC pour le développement du pays.

 Il en va de même pour les secteurs sociaux de l’enseignement (éducation) et de la santé où, à l’image du Rwanda, les autorités doivent faciliter l’accès aux informations scolaires et universitaires ainsi que les activités pédagogiques (inscriptions en ligne), d’une part, et l’accès aux soins et aux données de suivi sanitaire (taux de prise en charge des malades, niveau d’accès et de fréquentation des centres sanitaires, etc.) d’autre part. Une chose est sûre, il y a de la ressource ; une seule chose reste à faire, c’est de les valoriser par le biais TIC pour lancer le développement de l’économie numérique burkinabè.

L’historien, le Professeur Joseph KI-ZERBO, interrogeait le développement africain ainsi : « À quand l’Afrique ? ». À l’instar de cet illustre intellectuel contemporain, avec un grand optimisme, et tirant sur la sonnette d’alarme, je pose la question suivante : à quand le Burkina numérique ? ou plus exactement à quand l’insurrection numérique au Burkina Faso ?

De la réponse à cette question par qui de droit, dépendra l’avenir économique de notre nation et partant le bien-être des Burkinabè à court, moyen et/ou long terme.

Davy SOMA

Pour Burkina24

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