Burkina : La gendarmerie arrête un « faux » tueur professionnel

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C’est en jouant sur la crédulité et la terreur de citoyens qu’un homme a réussi à s’enrichir sur leur dos. 

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La gendarmerie nationale a révélé ce 12 août 2016 au cours d’une conférence de presse avoir mis aux arrêts un homme qui se présentait comme un tueur à gages afin de soutirer de l’argent à ses victimes.

« Monsieur XY, a  choisi de spolier les populations en leur faisant croire qu’il avait été contacté par leurs proches moyennant une certaine somme d’argent pour les éliminer physiquement. Alors, il déclarait à ses victimes que pour qu’il renonce à l’exécution de ce projet il faudra qu’elles lui envoient de l’argent par Airtel money« , a expliqué l’adjudant-chef major, Abdoulaye Sawadogo, commandant de la brigade de recherche de la gendarmerie de Ouagadougou dans la déclaration liminaire.

Les moyens qu’il a utilisés pour s’adonner à  cette supercherie ? Une carte SIM portant le numéro 7076 92 28 achetée et identifiée à l’aide d’une carte d’identité nationale « ramassée sur la voie publique« . Avec cette « arme », il s’est mis à contacter  trois catégories de personnes : ses anciens collègues, de parfaits inconnus qui ont affiché leurs numéros devant leurs commerces et autres panneaux publicitaires et les infortunés citoyens qui font des communiqués dans les radios à la recherche de personnes disparues.

Les épouses polygames flouées

Aux deux premiers, selon toujours les explications de la gendarmerie, il leur décrit leurs habitudes (domiciles, parcours quotidiens, etc.) et aux troisièmes, il affirme détenir leurs proches disparus et réclame des sommes d’argent sous peine d’en finir avec leurs jours.

A une quatrième catégorie, il s’est présenté comme un officier de la gendarmerie, sommé de les mettre en prison, mais prêt à y surseoir contre, évidemment, paiement du sésame financier.

Il s’est enfin intéressé aux couples polygames, précisément les épouses, leur faisant croire, en tant que marabout, que leurs rivales leur ont lancé des sorts mortels. Et, comme il fallait s’y attendre, XY est la solution, capable de faire « un retour à l’envoyeur », contre des espèces sonnantes et trébuchantes.

A en croire la gendarmerie, l’homme a réussi aussi à spolier plusieurs personnes avant d’être mis aux arrêts après de nombreuses plaintes déposées par ses victimes.

Piratages

D’autres présumés délinquants sont tombés dans les nasses de la gendarmerie. Il s’agit de deux réseaux distincts, composés de Togolais et d’Ivoiriens, qui, avec la complicité de Burkinabè, ont établi des relais informatiques au Burkina afin de détourner des appels téléphoniques internationaux.

L’adjudant-major Sawadogo a illustré le procédé en ces termes :

« Un correspondant X résidant en France appelle un autre Y, utilisant le réseau Airtel au Burkina Faso. L’appel international du correspondant X sera capté par le fraudeur à travers son boitier Simbox installé au Burkina Faso avant d’être renvoyé vers le correspondant Burkinabè sous forme d’appel local d’un numéro Airtel vers le numéro de l’abonné Y. Le correspondant burkinabè voit s’afficher un numéro Airtel sur son téléphone alors qu’il s’agit d’un appel international entrant de la France qui devait avoir un format + 33 suivis de huit (08) autres chiffres »

Cette pratique constitue un manque à gagner pour les compagnies de téléphonie mobile. A  noter que trois présumés fraudeurs ont été mis aux arrêts, suite à une plainte du Directeur général de Telecel Faso et la gendarmerie a appelé les citoyens  à plus de prudence et de vigilance.

Burkina24

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Rédaction B24

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