Affaire policier giflé par un gendarme : « Des sanctions sont en train d’être prises » (DG de la police)

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L’affaire a fait le tour des réseaux sociaux le temps d’un battement de cil. « Un gendarme gifle un policier en tenue et dans l’exercice de ses fonctions ». Tel est le titre d’un communiqué publié par l’Union police nationale (UNAPOL), le nouveau syndicat de la Police nationale, qui a officiellement vu le jour en juillet 2016. Le syndicat relate l’agression qu’a subie un policier de la part d’un gendarme après que ce dernier ait « brûlé » un feu tricolore au rouge. Mais pour le directeur général de Police nationale, Lazare Tarpaga, joint au téléphone par Burkina24, cet incident a été « géré ». 

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[Article mis à jour à 21h57] 

Les faits se sont déroulés le 23 août 2016 à Ouagadougou, précisément au carrefour de l’hôpital Yalgado, rapporte le syndicat dans son communiqué. Un « usager qui n’a pas respecté le feu rouge est intercepté par l’Assistant de Police qui lui notifie son infraction et l’invite à descendre de son engin« , peut-on y lire.

L’usager refuse et le policier tente d’empoigner le guidon de l’engin.  Le communiqué continue en ces termes : « l’usager empoigne son bras, l’Assistant de Police dégage son bras et PAF!, il reçoit une gifle. S’engagea une lutte ». 

La déclaration du syndicat

Burkina24

C’est au cours de cette lutte que l’usager se présentera comme étant un agent de la gendarmerie, et aurait affirmé qu’il n’y avait pas de comparaison entre un militaire et un paramilitaire. Selon le syndicat, la lutte engagée tournant en défaveur du gendarme, ce dernier s’est dégagé et s’est dirigé vers son sac qu’il aurait essayé d’ouvrir.

Mais les riverains, suivant la scène, ont empoigné le gendarme avant qu’une patrouille de la Compagnie républicaine de sécurité ne le « retire in extrémis ».  « Une visite du sac permet de se rendre compte que l’usager voulait s’emparer d’un pistolet automatique de 9 mm », précise ensuite le communiqué.

Version contestée

Mais des sources proches de la gendarmerie nationale, jointes par Burkina24, ont réfuté quelques éléments de la version du syndicat. Pour ces sources, le gendarme n’aurait pas brûlé le feu au rouge mais était plutôt engagé au moment où il était à l’orange.

Ensuite, le gendarme n’aurait pas  été le premier à agresser le policier et ce serait plutôt ce dernier qui « a giflé le gendarme ».  Et enfin, l’accusé ici n’aurait pas d’arme sur les lieux, puisqu’il  serait « affecté à un secrétariat et ne dispose d’aucune arme».

Version d’un témoin

Un témoin de la scène, joint au téléphone par Burkina24, qui a requis l’anonymat et qui affirme qu’il était assis non loin, a confirmé le fait que le gendarme a indiqué au policier être engagé à l’orange. Mais il estime qu’il n’y aurait pas eu de gifle en tant que telle dans cette affaire. « C’est au moment où le policier s’est penché pour retirer la clé de la moto que le gendarme a fait un geste pour l’en empêcher, ils se sont bousculés et  le policier a reculé« , indique ce témoin.

Quant à la raison pour laquelle les riverains ont empoigné le gendarme, il l’explique en ces termes, traduits du mooré : « Les riverains ont estimé qu’à partir du moment où un représentant des forces de l’ordre, qui a brûlé le feu, n’est pas été inquiété, il ne faudrait plus qu’un policier arrête quelqu’un pour la même raison ». Ce témoin dit n’avoir pas également entendu parler d’une arme à feu dont le gendarme aurait voulu se servir.

« Gérée »

Quoi qu’il en soit, le directeur général de la Police nationale, Lazare Tarpaga, joint au téléphone par Burkina24 dans la soirée du 24 août 2016, a affirmé que l’affaire a été « gérée » entre les deux hiérarchies, et que pour lui, l’incident est clos. Voici  ses propos :

« Les faits se sont déroulés hier (mardi) et la hiérarchie de la gendarmerie a été touchée. Ils ont immédiatement convoqué le gendarme qui a giflé le policier et des sanctions sont en train d’être prises à son encontre. Ce sont des faits qui ont été gérés depuis hier».

L’UNAPOL, pour sa part, a déclaré qu’il « suivra particulièrement autant ce dossier que les autres dossiers similaires précédents »  et « dénonce le silence coupable du Gouvernement et la gestion opaque et scabreuse de la hiérarchie de la Police et de la Gendarmerie (devant des cas similaires) pouvant entraîner une situation regrettable ».

L’appel de Simon Compaoré

 Lors d’une rencontre le 23 août 2016 à Dédougou, justement, le ministre de la sécurité intérieure, Simon Compaoré avait appelé les Forces de défense et de sécurité  (policiers, gendarmes et militaires) à plus de cohésion. « Tout combat solitaire est voué à l’échec», avait-il déclaré.

Burkina24

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Rédaction B24

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