Médias publics : Les travailleurs en grève « pour de meilleures conditions de travail »

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Les travailleurs des médias publics, réunis autour de leur syndicat, le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC), ont déclenché ce mercredi 7 septembre 2016 une grève d’une durée de 24 heures afin de revendiquer « l’amélioration conséquente » de leurs conditions de vie et de travail.

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Après un si- in le 1er septembre dernier, le personnel de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), du quotidien Sidwaya, du Service d’information du gouvernement (SIG) et des Directions de communication et de la presse ministérielle (DCPM) ont décidé de passer à une autre étape de leur lutte.

Ce mercredi, ils ont convergé à la Bourse du travail, le temps d’une journée, pour manifester leurs frustrations. Sur leurs affiches entreposées çà et là, on pouvait lire : « Non à la remise en cause des acquis de l’insurrection populaire dans les médias ; Non aux pressions et intimidations sur les journalistes dans les médias ; A métier particulier, traitement particulier ; Société d’Etat, ici et maintenant ».

Se réjouissant de « la forte mobilisation » de ses camarades, le secrétaire général du SYNATIC, Siriki Dramé, a indiqué que le mouvement ne se limite pas à la seule capitale ouagalaise.

Le SG du SYNATIC appelant ses camarades à rester mobilisés pour l'atteinte de leurs objectifs
Le SG du SYNATIC appelant ses camarades à rester mobilisés pour l’atteinte de leurs objectifs

« A Bobo-Dioulasso, Gaoua, Dori, Boromo, Ouahigouya, Dédougou, Manga, Kaya, partout il y a la RTB et Sidwaya, les travailleurs sont débout », a-t-il confié, avant de saluer les délégations de l’Union d’action syndicale (UAS) et du Syndicat des artistes musiciens du Burkina (SYNAMUB) venues, disent-elles, apporter leur soutien aux grévistes.

Selon le porte-parole du collectif syndical CGTB, Bassolma Bazié, la présence de la centrale des syndicats avait également une autre raison.  « Nous avons échangé avec le bureau national qui nous a fait comprendre qu’il y a des lieux où on fait planer des menaces sur des travailleurs », a-t-il annoncé, non sans préciser cette mise en garde de l’UAS à l’endroit des autorités : « Si toutefois dans le point qui nous sera fait, à l’issue de cette grève, s’il nous revenait qu’un travailleur est menacé, que son outil de travail est menacé, que sa vie ou même sa quiétude psychologique est menacée, nous allons réagir ».

Tout en appelant les autorités à se conformer à la convention internationale 87, ratifiée par le Burkina Faso et à la Constitution qui disposent pour les travailleurs, « la liberté de grève, la liberté syndicale et la liberté de manifestation », le porte-parole de la CGTB, les a également  invités à prêter une oreille attentive aux revendications des hommes de médias qui « constituent l’élément caractériel de premier plan qu’on puisse toucher du doigt et savoir quel est le niveau et la qualité de la démocratie dans un pays ».

De l’intox !

Bassolma Bazié (à gauche) et le président de mois de l'UAS ont reitéré leur soutien aux travailleurs des medias publics en grève
Bassolma Bazié (à gauche) et le président de mois de l’UAS ont réitéré leur soutien aux travailleurs des medias publics en grève

Selon le secrétaire général du SYNATIC, Siriki Dramé, la sortie médiatique du ministre de tutelle Rémis Fulgance Dandjinou le 6 septembre, sonne comme « une campagne pour gagner la bataille de l’opinion ».

« En publiant les propositions qui nous avaient été demandées avant l’ouverture des négociations, nous avons pensé que c’était une campagne pour montrer que le SYNATIC est dans une logique de manque de réalisme par rapport aux conditions du pays ». Pourtant, poursuit-il, « ce que nous demandons est réaliste et réalisable ».

Selon Siriki Dramé également, aucune des résolutions des points de revendications évoquées par le ministre n’a été signée sur papier et notifiée à son Syndicat. D’ailleurs, a-t-il soutenu,  « le problème essentiel qui est celui de l’amélioration conséquente des conditions de vie et de travail, n’est pas résolu ».

« Nous ne pouvons pas nous contenter des points qui sont mineurs dans la plateforme », ajoute-t-il, et de rappeler que le SYNATIC reste toujours ouvert à la négociation pour trouver des compromis.

Pour le reste, il a fait savoir que le point sera fait à la fin de la grève, et avec la base, il sera décidé de la suite à donner à la lutte.

Mamady ZANGO

Burkina24

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