Débat à la RTB sur la situation de la CAMEG : La vérité commence-t-elle à sortir ?

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Dans cette opinion, un citoyen donne son analyse de la situation qui prévaut à la CAMEG. 

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Ha ce fameux dossier CAMEG ! A l’annonce du débat contradictoire sur la RTB, nous n’avons pas hésité à nous positionner sagement devant le petit écran pour attendre les invités. Et nous n’avions pas eu tort car les informations qui en sont sorties ont permis d’éclairer notre lanterne.

Depuis le début de l’affaire, on a eu l’impression que la communication était dans un sens et que le ministre de la Santé a été pris la main dans le sac en voulant forcer pour nommer quelqu’un à la place du Dr Kadéba. Que peut-on retenir du débat ?

Par rapport à la durée du mandat des administrateurs de la CAMEG, jusque là, l’on ne savait pas ce que les textes stipulaient exactement. Avec Me Rodrigue Edasso Bayala, avocat du nouveau DG, la précision a été faite  que dans les statuts de 1998, à l’article 9, le mandat des administrateurs est de 2 ans renouvelable une fois. Ensuite, l’article 15 précise que toute modification des statuts doit être approuvée par le comité de supervision.

 On a aussi appris au cours de l’émission que les statuts modifiés de 2000 (dont se prévalent le l’ancien PCA et ses conseils) n’ont pas été déposés au MATDSI. Et là où l’on attendait l’avocat de l’ancien DG, Me Tougma et le représentant de la ligue des consommateurs, Gilbert Somda, c’était de prouver que la modification des statuts en 2000 avec procès-verbal était valable.

Hélas,  ceux-ci pour toute explication ont dit que depuis plus d’une dizaine d’années, le mandat des administrateurs a toujours été de 3 ans. D’où cette question cruciale : violer la loi peut-il faire naitre des droits ?

De tout cela, on est en droit de se demander pourquoi le Dr Bocar Kouyaté, l’ancien PCA s’accroche à son poste même après avoir été remplacé par son ministre de tutelle alors que son mandat de deux ans (comme les statuts le prévoient) finissait le 9 mai 2016, comme l’a déclaré Me Bayala ?

Par rapport au nouveau récépissé, l’on a compris que la nouvelle direction a voulu même sauver la CAMEG d’une dissolution certaine, puisque comme toutes les associations, elle avait jusqu’au 20 octobre pour se conformer à la nouvelle loi votée sous la Transition (et qui impose que chaque association soit munie d’un récépissé de déclaration d’existence comportant obligatoirement un numéro d’identification). Désormais, dans notre tête, c’est clair, il n’y a pas deux CAMEG. Et nous pensons que cette information doit être relayée abondamment surtout au niveau du personnel. En effet, selon les délégués du personnel, les travailleurs de la CAMEG s’inquiètent pour leurs emplois, ce qui est tout à fait compréhensible.

Enfin, concernant le contrat de l’ancien DG de la CAMEG, Dr Kadéba, là aussi, apparemment, les conditions de la loi n’ont pas été respectées. Que retenir de ce point ? Selon Me Bayala, l’ancien DG a été d’abord désigné sous la transition (après le limogeage de Moussa Sanfo) pour un intérim de trois mois deux fois.

Par la suite, il a bénéficié par la suite, sans appel à concurrence, d’un contrat de travail de 12 mois dont le terme est intervenu le 30 juin 2016. Il n’y avait donc plus de possibilité qu’il soit recruté comme DG sans être évalué et sans appel à concurrence comme l’avocat l’a souligné. Alors, pourquoi le Dr Kadéba s’accroche-t-il à son poste ou bien ce sont les avantages (ce qui est compréhensible) qui guident son action actuellement ?

Il semblerait qu’il ait comme salaire 3 millions de FCFA et deux véhicules de fonction. En tout état de cause, nous pensons qu’en intentant une action contre le nouveau PCA de la CAMEG, il a franchi le rubicon. En effet, dans ce contexte, s’il perd son procès (ce qui est fort probable), que fera-t-il désormais, lui qui est jeune et a toute sa carrière devant lui.

De ce débat, nous retenons que c’est l’application des textes en vigueur qui a été la pomme de discorde face à des personnes qui ont toujours profité d’une situation trouble sous le règne de Blaise Compaoré.

C’est pourquoi, nous souhaitons que le gouvernement poursuive dans ce sens et adopte une bonne fois les textes de la CAMEG pour que l’institution retrouve la sérénité. Il est clair que dans ce dossier, et nous en sommes convaincus, il y a eu beaucoup de manipulation. Désormais, l’information la vraie doit être propagée dans l’opinion et au niveau des travailleurs.

Bruno Tarpaga, fidèle téléspectateur de la RTB

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