Gratuité de soins : Une plaidoirie auprès des OSC pour « véhiculer le bon message »

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« Celui qui est assis autour du cercle où on fait la lutte, connait bien la lutte ». L’affirmation est du Dr Salif Sankara, directeur régional de la santé de l’Est, qui a pris part à la rencontre de dialogue et de  reddition des comptes dans  le domaine de la santé organisée par le Groupe thématique protection sociale du Secrétariat permanent des organisations non-gouvernemental (GTPS-SPONG). Le groupe a partagé les constats et leçons tirées de l’enquête et échangé sur les pistes d’amélioration de la mise en œuvre des deux mesures que sont la gratuité du kit d’urgence de prise en charge du paludisme grave pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans et des accouchements et des soins obstétricaux et néonataux d’urgence (SONU).

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Les chiffres révèlent

Le constat fait par le Dr Salif Sankara, c’est que « les gens n’ont pas les moyens de se prendre en charge ». Ce qui fait dire à Ouamrou Hébié, facilitateur du groupe thématique que « l’assurance santé n’est pas la chose la mieux partagée ». Les chiffres obtenus en trois mois d’implémentation de la mesure de gratuité des soins le confirment.

Entre juin et août, pour le seul district sanitaire de Fada, 84 898 enfants ont été conduits dans le centre de santé pour des soins estimés à 110 773 291 FCFA. Les soins préventifs au profit de 17 453 femmes s’élèvent à 6 616 608 FCFA. 4 417 accouchements ont coûté 16 174 563 FCFA. 12 465 femmes enceintes malades ont été traitées pour un montant de 26 905 568  F CFA.

Premier responsable du service de santé de la région, Salif Sankara apprécie « l’engagement politique  sans précédent » au sommet de l’Etat visant à réduire « les disparités sociales touchant beaucoup plus les femmes » par l’offre de gratuité des soins à leur profit.

Au prmier plan, le directeur régional Salif Sankara avec à sa droite le médecin chef de district Abdoulaye Yaméogo
Au prmier plan, le directeur régional Salif Sankara avec à sa droite le médecin chef de district Abdoulaye Yaméogo

Il dit en outre percevoir d’un bon œil le « regard critique, rétrospectif » de la société civile. « Celui qui est assis autour du cercle où on fait la lutte, connait bien la lutte. Généralement, il dit, ’attrape son pied’. Mais en réalité, celui qui est sur le ring en train de lutter, il ne lui paraît pas souvent  très évident de savoir où se trouve le pied qu’il faut attraper », a-t-il dit.

L’objectif visé par le GTPS indique Ouamarou Hébié, était de vérifier « si les mesures arrivent en  entier aux populations bénéficiaires ». Il est ressorti de l’enquête que 30,8% des enquêtés SONU n’étaient pas au courant de l’existence de la mesure de subvention et 44% des enquêtés pour raison de paludisme n’étaient pas au courant de la mesure de gratuité du kit de prise en charge.

Tout va bien, pour le moment

Didier Mohamed Thiombiano, premier adjoint au maire de Fada  juge « salutaire » la démarche du GTPS venu les éclairer, parce que « beaucoup de gens ne sont pas imprégnés » des mesures de gratuité. « Il y a des gens qui avaient compris qu’ils peuvent passer de CSPS en CSPS pour prendre des médicaments », explique Salif Sankara.

 « En retour, nous allons informer nos conseillers, pour qu’à leur tour, ils répercutent cette information pour qu’ils sachent quelles sont les couches et les maux  concernés par cette gratuité », promet l’adjoint au maire.

Nadiéba Namoussa, le point focal du SPONG exposant aux participants les constats observés sur le terrain lors de l'enquête terrain
Nadiéba Namoussa, le point focal du SPONG exposant aux participants les constats observés sur le terrain lors de l’enquête terrain

« A part quelques difficultés liées à une mauvaise interprétation de la gratuité, quelques ruptures de certains médicaments, pour le moment, tout se passe bien », a déclaré Abdoulaye Yaméogo, médecin-chef du district sanitaire de Fada. Il a sollicité l’accompagnement des OSC pour  « véhiculer le bon message ».

Le message se résume à ce que « les gens ne veuillent pas amener des enfants qui ne sont pas dans la tranche d’âge, que les gens acceptent de prendre les médicaments correctement prescrits pour ne pas revenir et les amener à leur donner d’autres médicaments, que les  gens disent que souvent aussi, ils ont été satisfaits ».

L’enquête menée par le groupe thématique s’inscrit dans le cadre des actions de suivi et contrôle citoyen de l’action gouvernementale. Elle a été financée par l’UNICEF et la Health policy Action Fund (HPAF).

Oui Koueta                                                          

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