Droits des enfants au Burkina Faso: La COBUFAD interpelle le gouvernement

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La coalition au Burkina Faso pour les droits de l’enfant (COBUFADE) a animé une conférence de presse autour du projet d’appui à la société civile en matière de plaidoyer et de suivi des droits de l’enfant au Burkina Faso. L’objectif de ce plaidoyer est la prise de mesures conséquentes afin que les droits de l’enfant soient respectés au Burkina Faso.

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Le Burkina Faso a ratifié les principaux traités et conventions sur les droits de l’enfant et certains protocoles additionnels. Ces traités et conventions sont,  la convention des Nations Unies relative aux Droits de l’enfant (CDE) ratifiée en juillet 1990, le Protocole facultatif à la CDE concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants, ratifiée en 2006. A cela s’ajoute le protocole facultatif à la CDE relatif à l’implication des enfants dans les conflits armées ratifié en 2007, sans compter la convention des Nations Unies sur l’élimination de toute forme de discrimination contre les femmes (CEDEF) adoptée en 1987.

Le Burkina Faso a aussi ratifié charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant (CADBE) en 1992. Partant de ce constat  la Coalition au Burkina Faso pour les droits de l’enfant (COBUFADE) trouve que des actions sont menées pour le respect des droits de l’enfant. « Contrairement à d’autres pays de la sous-région, l’Etat du Burkina Faso se distingue honorablement en matière de production et de présentation des différents rapports de mise en œuvre des instruments juridiques internationaux auxquels il est partie », a constaté la Présidente du COBUFADE Solange Bassinga/Traoré.

Toutefois, cette coalition constate un retard accusé par le Burkina Faso dans la transmission de ses rapports d’étape. « Cette situation ne permet pas d’avoir des donnéess toujours fiables pour rendre objectivement compte de la situation de mise en œuvre des engagements en temps réel », souligne Solange Bassinga/Traoré. Selon elle, l’inexistence d’un code de protection de l’enfant au Burkina Faso constitue une faiblesse du dispositif juridique et institutionnel pour mieux garantir les droits des enfants.

C’est pourquoi, les membres de cette coalition ont souhaité que le gouvernement prenne des dispositions pour produire et transmettre les rapports pays et les protocoles facultatifs aux comités de traité des Nations Unies et de l’Union africaine. Cette coalition souhaite aussi que des dispositions soient prises pour mettre en œuvre les recommandations et observations faites à l’endroit du gouvernement burkinabè sur les différents rapports relatifs à la mise en œuvre de la convention relative aux droits de l’enfant et de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant.

Elle s’attend aussi à ce que le Burkina Faso ratifie le 3ème protocole facultatif à la CDE, adopte le plus rapidement possible le code de protection de l’enfant en élaboration depuis 2010, l’harmonisation dans tous les documents nationaux, l’âge de l’enfant à 18 ans et alloue un budget conséquent aux différents secteurs et programmes relatifs à la mise en œuvre des droits et du bien-être de l’enfant.

Boukari OUEDRAOGO

Burkina24

 

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