Journée mondiale de l’enseignant : Les Syndicats plaident pour la satisfaction de leurs préoccupations

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Les Organisations syndicales de l’éducation, à l’occasion de la commémoration de la journée mondiale de l’enseignant (JME), ont organisé, ce mercredi 5 octobre 2016, à Ouagadougou, une marche du personnel afin de soumettre aux autorités politiques leurs préoccupations quotidiennes.

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Après le rendez-vous manqué de 2015, en raison du putsch manqué de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), les 16 syndicats du monde éducatif burkinabè ont renoué ce mercredi avec la commémoration de la journée mondiale de l’enseignant (JME), célébrée le 5 octobre de chaque année, depuis 1966.

Regroupés à la bourse du travail, les  enseignants et les responsables syndicaux ont battu le pavé jusqu’à leur ministère de tutelle où ils ont été accueillis par le ministre en charge de l’éducation nationale, Jean Martin Coulibaly.

Dans leur message à son adresse, la coordination des syndicats de l’éducation a confié avoir choisi cette activité, en lieu et place des réjouissances, pour tirer la sonnette d’alarme sur leurs préoccupations quotidiennes. Et des problèmes, elle dit en croiser sur tous les plans.

Des conditions de vie et de travail

« Depuis l’entrée du Burkina Faso dans le cycle infernal des programmes d’ajustement structurels (PAS), le système éducatif a amorcé une descente aux enfers qui ne semble pas près de prendre fin », a déploré le secrétaire général du SYNATEB, par ailleurs porte-parole de la coordination, François De Salles Yaméogo.

Au nombre de ce qu’il a qualifié de « reculs considérables », dérivant de ce système, il a cité, entre autres, « la qualité de l’enseignement, l’insuffisance ou l’absence d’infrastructures et d’équipements pédagogiques, la suppression des aides (bourses et internats) aux élèves et les traitements salariaux et moraux, extrêmement dévalorisants notamment par l’adoption et la mise en œuvre de la loi 081 ».

A cela, ajoute-il,  « le budget total pour l’ensemble du secteur éducatif, se situant autour de 16%, est très insuffisant ».

Sur la question, le ministre a annoncé que « dans le projet de budget, adopté par le gouvernement pour l’année 2017 et transmis à l’assemblée nationale, la part de l’éducation est de 19% ». Et de rassurer que « certaines préoccupations ont connu un début de traitement ». Toutefois, rétorquent les responsables syndicaux, malgré cette hausse, le taux reste relativement faible, au vu des nombreuses attentes, dans le milieu éducatif.

De la mise en œuvre du continuum éducatif

Cette  réforme, a indiqué François de Salles Yaméogo, est inadaptée et sa mise en œuvre dans un contexte « de déficits en infrastructures, équipements et personnels permet de parler d’une catastrophe éducative », a-t-il dit. Des réformes qui font « tristement l’actualité en milieu éducatif ». Il a aussi évoqué le LMD « qui chasse des universités publiques des milliers d’enfants du peuple ».

De l’incivisme dans les établissements scolaires

Il est tributaire des réalités actuelles de la société burkinabè, a fait savoir François de Salles Yaméogo. « L’école est en faillite car la société burkinabè toute entière l’est »,  a-t-il déclaré, non sans préciser que le mauvais enseignement provient d’abord des actions des autorités étatiques elles-mêmes.

Du reste, soutient le porte-parole des syndicats,  c’est aux autorités également qu’incombe la faillite actuelle de l’éducation burkinabè, et non aux élèves ni aux enseignants. Et pour cause, a-t-il indiqué, c’est leur « responsabilité intrinsèque », car elles ont en charge la mise en œuvre des programmes susceptibles de dynamiser le système. Par la même, a-t-il fait observer, l’éducation connaitra « un bon qualitatif »  si le gouvernement  apportait des solutions « à la plate-forme revendicative minimale » qui lui a été adressée.

Outre la marche du personnel, faut-il le rappeler, les organisations des syndicats de l’éducation ont prévu, dans le cadre de la commémoration de la JME 2016, un panel qui se tiendra,  le samedi 8 octobre prochain, à l’éducation ouvrière.

Il est à noter également qu’à l’issue  de la marche, elles ont rencontré la presse pour échanger des préoccupations des enseignants et de la qualité de l’éducation au Burkina Faso.

Mamady ZANGO

Burkina24

 

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