Festival « Faso Hip Hop » pour faire revivre le rap au Burkina

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Le rap au Burkina Faso a perdu ses lettres de noblesse au point de voir de nos jours les festivals qui lui étaient destinés en mutation ou disparaître simplement. Conscients de cette perte de vitesse de ce genre musical qui avait dans le temps apporté une marque à la musique burkinabè, un groupe de rappeurs, notamment K-Djoba, se donne pour mission de remettre le Hip Hop sur le devant des scènes en créant le festival «Faso Hip Hop ». La 1ière édition se déroule du 6 au 8 octobre 2016 à Ouagadougou.

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« Faso Hip Hop » se veut une scène 100%  Hip Hop pour les rappeurs, beat boxers, breakers et autres praticiens de cet art.

Partis du constat que leur musique n’occupe plus sa place d’antan, Coulibaly Opouna dit Docteur K et Savadogo Halidou, Don Asley du groupe de rap K-Djoba se revêtissent des habits d’entrepreneurs de spectacle pour disent-ils  remettre leur art sur le devant de la scène.

« Les festivals qui offraient des scènes à la musique hip hop ont avec le temps muté à d’autres genres musicaux, le faso hip hop, lui se veut 100% », dit Ibrahim Zerbo, manager du groupe.

Ce festival réunira sur un même plateau les ténors de cette musique au Burkina tels que Smockey, Busta Genga, Bigams, Banino, Smarty, Duny Yam, Negroides, Leekma, Sa majesté Askoy, Joey Lesoldat, Duden J et bien d’autres.

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De gauche à droite, Docteur K et Don Asley du groupe K-Djoba

Pour cette première édition, les artistes Iba One et Any Cris venus du Mali et de la côte d’Ivoire les accompagneront.

Durant ces trois jours, ces artistes échangeront à travers des formations et partages d’expériences et se succéderont sur scène la nuit tombée pour des prestations live et gratuites devant la cité universitaire de la Patte d’Oie, le quartier qui les a vus naître.

Leur souhait est de voir chaque quartier avec son QG de hip hop, pour que le rap puisse revivre et lui donner sa place d’antan dans la musique burkinabè.

« Il y a de la matière,  des artistes sortent chaque jour des albums mais manquent de scène. Dans les années 2000, chaque weekend, le Cenasa était rempli de groupes qui n’avaient même pas d’albums. On aimerait revoir ça», explique toujours le manager.

Cette édition est placée sous le thème « Hip hop et incivisme » et chaque artiste donnera un message dans ce sens après sa prestation.

En rappel, le groupe K-Djoba a été révélé au public  en 2007 avec son tout premier album « Limaliya ». « Le deuxième verra le jour bientôt », a confié le groupe.

Revelyn SOME

Burkina 24

 

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