Recouvrement des droits des artistes : Le SYNAMIB préconise « la dotation des radios et télévisions de logiciel de comptabilité »

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Le Syndicat national des artistes musiciens du Burkina Faso (SYNAMUB), au cours d’une conférence de presse tenue ce vendredi 21 octobre 2016 à Ouagadougou, a proposé de doter « les radios et les télévisions d’un logiciel de comptabilité des artistes joués » afin de faire la transparence sur leurs droits.

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Le recouvrement des droits des artistes musiciens, l’un des points cruciaux des revendications des artistes burkinabè, s’est invité, ce vendredi 21 octobre 2016, à la table d’échanges entre le SYNAMIB et les hommes de médias.

Selon le secrétaire général du syndicat, Abdoul Kader Ouattara alias Almamy KJ, plusieurs médias, faute de l’absence d’un mécanisme de suivi, ne s’acquittent pas du paiement de ces droits.

Il est aussi, a-t-il dit, que lorsque les musiques d’artistes locaux sont jouées, cela est largement en deçà des quotas, permettant « une bonne promotion » des talents locaux et par-delà, la culture burkinabè.

Malheureusement, à en croire le secrétaire général du SYNAMUB, les institutions de tutelle ne semblent pas porter le même intérêt à la question.  Après une rencontre, en date du 30 août 2016, avec le ministre de la culture, Tahirou Barry, le premier responsable du département a « brandi le manque de moyens de son ministère et juge le projet quasi impossible, sans même faire une estimation financière », a-t-il fait savoir.

Pour les premiers responsables du SYNAMUB pourtant, les conditions des artistes ne sauraient s’améliorer sans de telles mesures, susceptibles, d’une part, de renforcer leur gain, et d’autre part, de les préserver de la « clochardisation » dont ils sont victimes.

En effet, pour Almamy KJ, les artistes, laissés à leur sort par le Bureau burkinabè des droits d’auteurs (BBDA), parce qu’incapable de  « recouvrir convenablement les droits d’auteurs des artistes auprès des radios, des chaînes de télévision, des maquis », font les frais, voire « le garibou auprès des big-boss de la mafia » du show-biz.

A cela, il faut ajouter, selon lui, les mesures aliénataires,  « les obligeant à s’aligner chaque mois pour percevoir leur dû comme les mendiants ».

C’est d’ailleurs fort de ce constat, a laissé entendre Almamy KJ, que le SYNAMUB a décidé de monter au créneau pour  exiger de meilleures conditions de vie et de travail, à travers sa plateforme revendicative, formulée en 17 points et concernant « les libertés démocratiques, l’amélioration des conditions socio-économiques des artistes musiciens, et la protection des musiciens, des enfants musiciens et des musiciens vivant avec un handicap ».

Il est à noter qu’au nombre de ces points, les responsables du Syndicat ont insisté sur « l’effectivité du quota de 90% de la musique burkinabè dans les médias, l’élévation du coefficient des musiques engagées (RAP et RAGGAE) de 1 à 4, et la fixation d’un tarif minimal pour le « play-back » pour podium étatique à 200 000FCFA et pour le « LIVE » à 500 000FCFA ».

Du reste, ils ont annoncé que dans les jours qui suivent, si rien n’est fait, allant dans le sens de la satisfaction de leurs revendications, le SYNAMUB passera « à d’autres mesures de lutte pouvant aller à la grève ».

Mohamed Largo

Burkina24

 

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