Journées Cinématographiques de Carthage : L’âge de la rétrospective

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La 27e édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) se tiennent du 28 octobre au 5 novembre 2016 à Tunis en Tunisie. Outre les compétitions officielles et autres festivités, le festival, après cinquante ans d’existence, (1966-2016), ouvre ses portes sous le signe de la réflexion sur la problématique de la sauvegarde du patrimoine cinématographique du monde arabe et africain.

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18 films longs métrages de plusieurs pays d’Afrique, d’Europe et de l’Orient sont en compétition officielle pour le plus prestigieux des prix, le « Tanit d’or ». Le seul film burkinabè en compétition à ce festival est « Thom » de Tahirou Tasséré Ouédraogo.

Le jury présidé par le Mauritanien Abderrahmane Sissako a la lourde tâche de désigner le vainqueur de l’édition au soir du 5 novembre.

Le Burkina dans la place

13 autres films sont en compétition dans la section première œuvre qui met en jeu le prix « Tahar Chériaa », du nom du fondateur des journées cinématographiques.

La Burkinabè Maïmouna (ou Mouna) N’Diaye a la lourde tâche de présider les jurys courts métrages et Carthage ciné-promesse. Cette section, dernière née des compétitions aux JCC, renouvelle son rendez-vous après un coup d’essai à la 26e édition en 2014.

Maimona N'Diaye-présidente de jury aux journées cinématographiques-de-carthage-2016
Maïmouna N’Diaye est  présidente de jury aux journées cinématographiques de Carthage 2016

« Je tâcherai avec les autres membres d’être un jury impartial. Personnellement, je ne mets pas de films en compétition mais comme on est obligé de choisir un, on fera en sorte d’être d’accord pour choisir qui sera le meilleur», a-t-elle confié.

Carthage ciné-promesse est consacrée à la jeunesse et a pour objectif, la découverte et la valorisation des talents à travers la compétition de films documentaires, d’animation et de fiction des étudiants des écoles de cinéma d’horizon pluriel. 18 films sont aussi enregistrés dans cette section.

Bilan

Après 50 ans d’existence, une rétrospective s’avère nécessaire et cette 27e édition est le lieu pour les organisateurs de célébrer cet anniversaire. Un programme spécial riche en activités cinématographiques et musicales est prévu. C’est l’occasion choisie pour faire découvrir à la jeune génération les œuvres qui ont marqué l’histoire du festival.

projection-du-film-douveture-fleur-dalep-du-tunisien-ridha-behiA cet effet, des copies restaurées des films de cinéastes primés dans les premières heures du festival mais aussi des œuvres majeures qui ont marqué le palmarès des JCC seront projetés. Ce sont notamment « La noire de… » de Sembène Ousmane,  première œuvre « Tanit d’or »,  « Le Faucon » de Kaled Sadik (Koweit), «Tanit d’argent » aux JCC 1966.

Des films tunisiens ayant marqué leur époque seront aussi à l’honneur. « Mon village, un village parmi tant d’autres » de Taïeb Louhichi (Tanit d’or des courts- métrages en 1972), « Les ambassadeurs » de Naceur Ktari (Tanit d’or 1976), « Aziza » de Abdellatif Ben Ammar (Tanit d’or 1980),  « Visa » (Tanit d’or 2004) de Ibrahim Letaief, aujourd’hui directeur du festival et bien d’autres.

Cette liesse consiste à reconnaître ce qui est fait dans le cinéma arabe et africain en rendant hommage aux aînés, réalisateurs, producteurs, acteurs  dont l’Egyptien Youssef Chahine, le Sénégalais Djibril Diop Mambéty, le Burkinabè Idrissa Ouédraogo,  l’Iranien Abbas Kiarostami et Kalthoum Bornaz de la Tunisie.

La question de l’avenir du cinéma après tant d’années est au cœur des réflexions avec le concours d’experts. C’est ce qui explique le thème «Patrimoine cinématographique en péril » dans la perspective de jeter les bases d’un projet de construction d’une cinémathèque en vue de la sauvegarde du patrimoine cinématographique du monde arabe et de l’Afrique.

Vision réalisée

Le prix du 50e anniversaire a été décerné à Férid Boughdir pour sa passion, son militantisme pour l’histoire du cinéma tunisien. Celui-là même que l’on surnomme disciple de Tahar Chériaa a été, en effet, l’ami et le complice à toutes les sessions des JJC à divers titres, puis vice-président et enfin directeur du festival en 2006.

le prix du cinquantenaire décerné à Férid Boughdir
Le prix du cinquantenaire décerné à Férid Boughdir

Membre et président de jury à plusieurs festivals dont le FESPACO en 2001, il est aussi réalisateur de plusieurs œuvres, dont la dernière en date est « Zizou » (Parfum de printemps) en 2016, pour lesquelles cet honneur lui est fait.

Pour lui, ce festival parti sur une utopie est devenu une réalité. « Au début il n’y avait qu’un seul film africain, « La noire de… » de Sembène Ousmane. Tahar Chériaa, le fondateur, avait une vision. Il a parié qu’il  y aura d’autres films africains. De grands cinéastes ont été révélés ici et on les fête aujourd’hui », explique-t-il.

Le cinéma de Carthage, c’est aussi le soutien qu’apporte la direction des JCC à des projets de films à travers des ateliers appelés « Takmil », qui veut dire finition en arabe, en offrant des bourses pour les finitions. Les porteurs de projets en lice devront d’abord défendre leurs œuvres devant un jury international après une première phase de visionnage des copies de leur travail.

7 jours durant, la ville de Tunis vibrera au rythme du cinéma, dans la rue et dans les salles au grand bonheur de la population qui dès les premières heures de l’ouverture officielle n’a pas marchandé son déplacement.

Au programme, des centaines de films de 20 pays arabes et africains mais aussi avec des fenêtres sur les films d’Europe, d’Amérique et d’Asie.

Revelyn SOME depuis Tunis

Burkina24

 

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