Simon Compaoré sur les taxis à gaz : « La sécurité n’est pas marchandable »

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L’incivisme constaté dans les services publics de l’Etat, en circulation, au niveau des mouvements d’autodéfense, des taximen circulant avec du gaz butane et les mesures entreprises pour lutter contre ont constitué l’objet d’une conférence de presse animée par Simon Compaoré, ministre de la sécurité intérieure, ce jeudi 3 novembre 2016.

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Incivisme en circulation

Les chiffres avancés par le ministre de la sécurité intérieure font état de la mise en fourrière de 10 958 engins à 2 et trois roues et de 266 véhicules à 4 roues et la saisie de 1 110 cartes grises et de 1 195 permis de conduire. Aux propriétaires, il est reproché le non-respect des feux tricolores, le défaut de plaques d’immatriculation, la circulation avec des vitres teintées, le non-respect de la piste cyclable, l’usage manuel du téléphone portable au volant et la surcharge.

Le ministre a indiqué que la procédure judiciaire engagée à l’encontre des usagers incriminés a abouti au déferrement au parquet de 12 individus et la condamnation de 9 d’entre eux à des peines d’emprisonnement (12, 8, 6 et 2 mois) et à des peines d’amende (100 000 à 300 000 F CFA).

Mouvements d’autodéfense

Le 5 octobre dernier, le gouvernement procédait à l’adoption en conseil de ministres portant définition de nouvelles modalités de participation des populations à la mise en œuvre de la police de sécurité. De Comités locaux de sécurité (CLS), les mouvements d’autodéfense se nomment désormais  Structures communautaires  locales de sécurité (SCLS).

La relecture du décret présidentiel  datant du 12 mai 2005, a permis, selon le ministre de la sécurité,   la « non implication de l’Etat dans la création, l’organisation et le fonctionnement des initiatives des populations à la base pour la participation à la prévention de la sécurité ».

Cependant, « elles travaillent sous le suivi, les conseils et le contrôle des brigades de gendarmerie et commissariats de police à qui elles rendent compte de leurs actions et qui leur apportent le concours et l’assistance nécessaires dans leurs activités ». Simon Compaoré a aussi précisé que les SCLS ne reçoivent « aucun subside public », car dit-il, « le Koglwéogo, ce n’est pas un gagne-pain ». Mais, ajoute-t-il, leurs œuvres peuvent « faire l’objet de distinctions honorifiques ».

Dans l’optique de mieux faire comprendre le contenu du décret adopté en conseil des ministres, le ministre de la sécurité envisage des tournées d’explications dans ce mois-ci avant la mise en place des coordinations communales de sécurité prévue pour décembre.

Les taxis avec le gaz comme carburant

Le syndicat des taximen avait obtenu un nouveau délai pour repartir vers le fonctionnement normal à l’essence ou au gasoil. Le délai a expiré il y a 3 jours de cela. Simon Compaoré a dit avoir fait violence sur lui-même et son collègue des transports « suffisamment clair» à l’endroit des taximen.

Six mois après avoir intimé aux intéressés de se conformer aux normes, le ministre déclare:  « la sécurité n’est pas quelque chose de marchandable. Lorsqu’il s’agit de prendre des dispositions pour  faire en sorte que des événements malheureux n’interviennent pas, on ne marchande pas. On s’assume ! ».

Oui Koueta

Burkina24

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