Grève du SYNTSHA : Souro Sanou paralysé

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Le Syndicat National des Travailleurs de la Santé Humaine et Animale (SYNTSHA) a décidé d’observer une grève de 72 heures sur toute l’étendue du territoire burkinabè du  22 au 24 novembre 2016. La particularité de cette grève est qu’aucun service minimum n’est observé dans les différents districts sanitaires de la ville de Bobo-Dioulasso.

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Face à la dégradation des conditions de travail et de vie des agents de santé, le SYNTSHA a lancé un mot d’ordre de grève sans service minimum sur toute l’étendue du territoire burkinabè. Les centres de santé de la ville de Bobo-Dioulasso restent paralysés sous le poids de cette grève.

greve-syntsha-bobo-1Ce mercredi 23 novembre 2016, c’est un hôpital désert qui accueille au Centre Hospitalier Universitaire Souro Sanou de Bobo-Dioulasso. Il n’y a pas de service minimum pour les malades.

De la pédiatrie à  la cardiologie, tous les bureaux restent fermés. Les malades sont laissés à eux-mêmes, couchés dans les salles ou en train de faire la ronde en espérant rencontrer un infirmier qui viendrait à leur secours.

greve-synthsa-bobo-3Du côté du service des urgences, dans une salle, seule une infirmière bénévole, « au four et au moulin »,  assure le minimum de soin aux malades. Les agents de santé ont abandonné leur poste.

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Gustave Somda

Selon Gustave Somda, responsable de la formation syndicale des agents de santé au SYNTSHA, à travers cette grève, le syndicat revendique le traitement diligent et approprié de la plate-forme revendicative minimale issue du 13ème congrès,  la revalorisation de la fonction soignante par la prise des mesures que sont  l’amélioration effective des conditions de travail, le renforcement de l’effectif des équipes de travail, l’amélioration des conditions de formation à tous les niveaux et le rehaussement des salaires.

« A l’issue des 48 heures de grève du 27 au 28 octobre dernier, le gouvernement  n’a pas daigné donner une réponse satisfaisante à notre plateforme revendicative. C’est ce qui nous a amenés à lancer ce mot d’ordre de grève. Cette fois-ci, la particularité de la grève est qu’elle est sans service minimum pour un peu attirer l’attention du gouvernement sur la nécessité pour qu’on s’asseye pour trouver des solutions aux problèmes auxquels nous sommes confrontés »,  a-t-il détaillé.

« Nous souffrons »

A l’entendre, c’est au gouvernement qu’il faut lancer la pierre car le syndicat le tient pour responsable de la détérioration du climat social dans le secteur de la santé et de l’élevage.

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Accompagnant de malade

En attendant, ce sont des malades hospitalisés dans les différents centres de santé qui souffrent.

Selon Dao Siaka, père d’un malade rencontré à l’hôpital Souro Sanou, « cela fait 4 jours que nous sommes à l’hôpital avec notre fils.

Et depuis hier, mon enfant n’a rien reçu comme soin parce que les agents de santé sont en grève.

S’il faut qu’on s’asseye pour regarder mourir nos malades, ce n’est pas du tout intéressant.

Cette grève va engendrer d’énormes pertes en vie humaine si le gouvernement ne fait rien. Nous souffrons beaucoup ici », a-t-il confié.

Martial SANOU

Correspondant de Burkina24 à Bobo-Dioulasso

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