An I de la présidentielle du 29 novembre 2015 : 5 caractéristiques d’un événement « historique »

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Le 29 novembre 2015, les Burkinabè étaient aux urnes pour choisir leur président (élection présidentielle) et les élus nationaux (élections législatives). Une élection présidentielle qui mettait fin à une année de Transition éclaboussée par un Coup d’Etat (septembre 2015) qui a failli tout emporter. Burkina 24 revisite pour vous, les 5 grandes caractéristiques de cette course vers le Palais présidentiel de Kossyam.

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1 – Le premier président « civil élu » du pays

Dans l’histoire du Burkina Faso, l’armée a toujours joué un rôle crucial. Officiellement, des neuf (09) présidents que le pays a connus depuis les indépendances en 1960, trois noms de civils font irruption.

Il s’agit de Maurice Yaméogo le premier président, de Michel Kafando président de la Transition et de Roch Marc Christian Kaboré, l’actuel Président du Faso. Le 29 novembre 2015 a consacré l’élection d’un président non issu de l’armée mais uniquement des urnes. 

2 – Deux  femmes en lice pour la magistrature suprême

Sur les 14 candidats en course pour occuper le Palais présidentiel de Kossyam, il y avait deux femmes. De mémoire de Burkinabè, c’est la première élection présidentielle qui connait la participation de femmes, avec un si grand nombre : 2. C’est du jamais vu ! Il s’agit de Saran Séré Sérémé et de Françoise Toéqui a perdu la vie le 9 octobre 2016

Saran Séré Sérémé est la présidente du Parti pour la démocratie et le changement (PDC). Avec un score de 1,73 %, elle est classée première des deux (6e sur les 14 candidats) devant Françoise Toé, candidate indépendante, queue du peloton avec 0,26%. Si la philosophie selon laquelle « l’essentiel est de participer » est appliquée, elles ont fait « l’essentiel ».

3 – Record dans la proclamation

Après une campagne apaisée, les Burkinabè sont allés aux votes dans le calme. La Commission électorale nationale indépendante (CENI), structure organisatrice de la présidentielle a établi un record dans la proclamation des résultats.

Après l’étape des votes, dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 2015, aux environs de 00h, les résultats provisoires étaient proclamés, donnant Roch Kaboré, candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) vainqueur du scrutin au premier tour avec 53,49% des voix contre 29,65% obtenu par son poursuivant direct, Zéphirin Diabré, candidat de l’Union pour le progrès et le changement (UPC).

Cette diligence dans la proclamation des résultats provisoire est une première au Burkina. Pour tout, la CENI aura mis 24 heures pour décompter les voix de plus de 5,5 millions d’électeurs répartis dans près de 18 000 bureaux de vote.

4 – Le Fair-play et la mobilisation de la société civile

« Je n’ai aucune raison de douter de la sincérité des résultats ainsi publiés. J’en prends acte et j’ai tenu à adresser de vive voix à Monsieur Roch Marc Christian Kaboré toutes mes félicitations puisque tout indique qu’il sera le nouveau Président du Faso. C’est dans cet esprit qu’avec une délégation, j’ai fait le déplacement à son quartier général pour le lui signifier ».

Sont-ce là, les premiers mots lancés par l’actuel Chef de file de l’opposition politique burkinabè (CFOP), Zéphirin Diabré, le principal challenger du président élu. Emboîtant la même trompette, plusieurs autres candidats en ont fait de même. Cette reconnaissance des résultats provisoires a eu le mérite de préserver le climat social. 

Par ailleurs, à travers la Convention des organisations de la Société civile pour l’observation des élections (CODEL), regroupant plusieurs organisations de la société civile, il y a eu une surveillance indépendante nationale de l’élection présidentielle. Une expertise locale mainte fois saluée par les partenaires du pays.

5 – Le goût de l’alternance

Pour la première fois de leur histoire, les Burkinabè goûtent aux effets de l’alternance, avec le sentiment qu’ils sont maîtres de leur destin. Un an après ce début d’expérience, il y  a certainement quelques traces d’amertume, les actuels dirigeants ne semblant pas totalement correspondre à toutes les attentes des Burkinabè. Ce qui est néanmoins certain, c’est que les « Hommes intègres » ne seraient pas prêts à retourner en arrière et à revivre les années de règne d’un pouvoir qui semblait sans fin. 

A lire – ELECTIONS 2015: REVIVEZ LA JOURNÉE ÉLECTORALE DU 29 NOVEMBRE 2015

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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