Commerce sous-régional : Vers la création d’une « bourse des céréales »

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Les acteurs du monde rural de la sous-région ouest africaine sont réunis à Ouagadougou pour trouver une réponse à « comment fluidifier les échanges de céréales » dans la zone. Trois jours durant, à partir de mardi 29 novembre 2016, ils réfléchiront sur les instruments de marché à trouver et à promouvoir pour qu’enfin, les agriculteurs africains puissent nourrir les habitants des villes à base de la production locale. La création d’une « bourse des céréales » sera au centre des discussions qui prendront fin le 1er décembre.

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« Si les acteurs des  chaines de valeur agricole de la région parviennent à capter ce marché potentiel important des produits agricoles et alimentaires », ils parviendront selon Djibo Bagna, à répondre à la demande croissante des populations urbaines « qui constituent des opportunités de développement économique et social ». C’est ce sur quoi le Réseau des organisations paysannes et de producteurs agricoles de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA) qu’il dirige, le Réseau ouest africain des céréaliers, l’Association africaine du crédit rural et agricole et le partenaire du Centre technique de coopération agricole et rural (CTA) se focaliseront jusqu’au 1er décembre.

Mais pour l’heure se désole Djibo Bagna, « ce n’est pas encore le cas ». Et pour cause, fait-il remarquer, 20% de notre consommation est importée. Prenant l’exemple de la filière riz, il prévient que « la demande va continuer de croitre », d’où la nécessité selon lui d’inverser la tendance. « Il faut nécessairement une relance soutenue de la production, une régulation des marchés et une véritable promotion de la transformation et une organisation plus efficace de la distribution des produits céréaliers », a-t-il dit.

Une vue des particiapnts à la rencontre de Ouagadougou sur le commerce ds céréales des Afrique de l'Ouest.
Une vue des participants à la rencontre de Ouagadougou sur le commerce de céréales en Afrique de l’Ouest.

Préserver le poumon économique de la région

Michael Hailu, directeur du Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA), partage lui aussi la même vision que le président du ROPPA. Comme le diplomate américain Henry Kissinger, il dit être convaincu d’une chose à savoir que « celui qui qui domine le pétrole, domine l’économie, mais que celui qui dominera le commerce des céréales dominera le monde ». Une place de leader que pourraient bien occuper les producteurs africains au regard de la perte qui s’évalue à des milliers de milliards de F CFA injectés dans les importations de céréales depuis l’étranger.

« L’insécurité alimentaire n’a pas de frontières. Les échanges de céréales peuvent emmener à transférer des céréales des zones de productions vers des zones de déficit », indique Tinga Ramdé, conseiller technique du ministre de l’agriculture. Ce que fait déjà la SONAGES au niveau national, permettant ainsi aux populations démunies de s’en procurer à coup moindre. La région doit selon lui, réussir l’intensification des systèmes de production céréalière pour réaliser son ambition de souveraineté alimentaire et préserver par la même occasion son poumon économique qu’est le secteur agricole.

Soumaila Sanou, le président du Réseau ouest africain des céréaliers (ROAC), s’étonne lui aussi qu’une place de choix ne soit pas donnée au secteur agricole notamment à la commercialisation en raison de la faiblesse du commerce intracommunautaire. Et pourtant dit-il, des céréales telles que le mil, le maïs, le sorgho et le riz, constituent « la principale base alimentaire de la population » de la région.

La bourse des céréales pour solution

Au sortir de la conférence de deux jours sur l’écoulement des produits céréaliers dans la sous-région, les participants devraient avoir trouvé de quoi créer une bourse des céréales. Elle permettra, selon  Christian Somda, directeur de cabinet du ministre du commerce, aux « opérateur de pouvoir savoir que dans une zone, tel produit céréalier est disponible dans tel pays à une telle quantité ». Des informations qui répondent aux besoins d’exportation et d’importation des suppléments qui se posent d’un côté ou de l’autre. Une démarche qui ne devrait pas être ralentie et pour cause, la rencontre se tient sous l’égide de la CEDEAO  et de l’UEMOA.

Mais avant, le président du ROPPA  a demandé au ministre du commerce de convaincre ses pairs de la région de procéder à une révision des accords  de partenariats économiques (APE), gage d’un développement et d’une intégration économique régionale réussie.

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

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