Ressources naturelles et finances publiques : A la loupe d’Abdoulaye Ouédraogo

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« Essai sur l’économétrie spatiale, économie des ressources naturelles et les finances publiques ». Tel est le titre  de la thèse de doctorat d’Abdoulaye Ouédraogo,  défendue avec succès le 4 novembre 2016 à L’Université  Reno de Nevada aux Etats-Unis. Un petit coin de voile sur l’auteur et sur ce thème d’actualité.

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Au Burkina Faso, les débats vont bon train sur l’impact de l’exploitation des ressources minérales,  notamment l’or sur le développement du pays. La publication le 25 octobre 2016, des résultats de la commission d’enquête parlementaire sur les titres miniers et la responsabilité sociale des entreprises minières qui a livré ses conclusions, a ravivé la polémique sur le sujet.

  Même si le débat ne se pose pas en de même termes en occident, il n’en demeure pas qu’il fasse l’objet des  travaux de recherche au sein de la communauté scientifique  pour mieux en appréhender la problématique. En témoigne l’intitulé de doctorat de notre compatriote Abdoulaye Ouédraogo : « Essaie sur l’économétrie spatiale, économie des ressources naturelles et les finances publiques »

« La présence abondante de ressources naturelles aux États-Unis et au Canada a joué un rôle important en contribuant au développement des collectivités locales et à la collecte des recettes publiques. Les activités liées à l’extraction des ressources minérales (ERM) génèrent de l’emploi, des revenus et contribuent à l’économie locale et au système fiscal.

 La plupart des ressources minérales extraites sont le pétrole, le gaz naturel, le gypse, le minerai de fer, l’uranium, le cobalt, le nickel, le cuivre, l’or, le plomb, le molybdène, la potasse qui permettent à ces pays de se classer parmi les cinq premiers pays en termes de producteurs majeurs de ressources minérales. Malgré le rôle important que joue l’extraction des ressources minières sur l’économie, et ses retombées positives relatives sur d’autres secteurs économiques, il n’y a toujours pas de consensus dans la littérature sur l’impact réel de l’ERM sur la croissance économique locale.

Des recherches antérieures ont révélé que les zones à forte intensité de ressources naturelles ont un faible taux de croissance économique que les zones qui n’ont pas de ressources, et c’est ce que l’on appelle le phénomène de la « malédiction des ressources naturelles ». Ce sont des raisons pour susciter des enquêtes sur l’industrie de l’extraction des ressources afin de comprendre comment le marché de l’emploie d’un pays réagit aux variations des prix des produits minérales tel que le pétrole, l’or, …etc. »,  a d’emblée souligné l’économiste.

Sa recherche a combiné les théories et l’analyse empirique de l’économie des ressources naturelles, l’économie régionale, l’économie du développement et l’économie publique. Il a mis en lumière la réactivité des économies des États-Unis et du Canada face aux chocs (positive et négative) dans l’industrie de l’extraction des ressources minérales (MRE).

 Il s’est aussi intéressé à l’Afrique en démontrant l’importance de la dépendance spatiale des investissements publics en Afrique et dont les pays adoptent une politique de « procyclicalite » des investissements publics.

Le troisième chapitre examine la cyclicité de l’investissement public dans les pays africains à l’aide de données de panel pour la période 1996-2012. Outre une analyse globale du continent africain, le document examine  les investissements publics dans des sous-groupes de pays tels que l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), l’Autorité intergouvernementale pour le développement en Afrique de l’Est (IGAD) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADEC).

L’analyse se concentre sur les retombées spatiales des chocs économiques en utilisant la pondération spatiale de contiguïté et de distance. Si les résultats confirment la procyclicité des investissements publics en Afrique, le degré de « procyclicité » varie considérablement d’un groupe de pays à l’autre.

La « procyclicalité » devient moins significative lorsque des retombées spatiales sont envisagées pour les pays de l’UEMOA, de la CEDEAO, de la CEMAC et de l’IGAD, mais elle devient plus forte pour la CEEAC et en particulier pour les pays de la SADEC. Dans le cadre d’un article comme celui là il serait fastidieux de détailler ce document d’actualité. Notons que Selon la Classification Carnegie des institutions de l’enseignement supérieur, l’Université de Nevada, Reno est une université de recherche avec une activité de recherche élevée.

Burkina24

Qui est le nouveau impétrant ?

Parti de l’UO avec sa maitrise en économie, il est assistant d’enseignement et de recherche à l’université de Nevada, Reno. Ce jeune économiste a de solides compétences de recherche quantitative.  En effet il est auteur de documents de recherche et de politiques ainsi que de publications dans des revues et journaux scientifiques. Il a acquis une grande capacité à collecter et à travailler avec des données, à produire des rapports écrits et à les présenter.

Ce qui lui a permis de mener des recherches de qualité, tant académique que non-académique. Il est en mesure d’élaborer et de préparer des programmes et des politiques pour la prise de décisions stratégiques sur des questions régionales. Son expérience en économie, en statistique et en mathématiques l’a préparé bien pour la recherche qui implique l’économétrie, l’économétrie spatiale et des sujets spécifiques et appliqués. Il s’est familiarisé avec Unix, Latex, Lyx et des logiciels statistiques tels que Stata, SAS, R, Mathlab, et ArcGIS.

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Rédaction B24

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