Sommet Afrique-France au Mali: Un mouvement dénonce une « kermesse de Chefs d’Etat »

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La capitale malienne Bamako abrite du 13 au 14 janvier 2017, le 27ème sommet Afrique-France. Des voix s’élèvent pour protester contre la tenue dudit sommet qu’elles qualifient de folklore. C’est le cas du Mouvement de solidarité pour le droit au logement au Burkina Faso qui a manifesté son mécontentement à travers une conférence de presse organisée ce jeudi 12 janvier 2017 autour du thème : « aucun peuple ne se soumettra à l’impérialisme. Notre nombre est notre force ».

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Le Sommet Afrique-France va coûter 76 milliards de FCFA pour seulement trois jours de ballet de Chefs d’Etat. Un sommet que Seydou Traoré, vice-président du Mouvement de solidarité pour le Droit aux logements, dénonce en animant la conférence de presse en compagnie de la présidente dudit mouvement, Céline Kaboré et du Secrétaire général, Innocent Bagoro.

En réunissant les journalistes, d’après Seydou Traoré, « c’est pour que nos amis de l’extérieur puissent savoir qu’au Burkina Faso, il y a une manifestation de protestation en solidarité avec nos camarades du Mali ». Justement, pendant que la conférence de presse se tenait à Ouagadougou, 500 représentants de la Convergence globale des luttes pour la terre et l’eau venus de treize pays d’Afrique dont le Mouvement de solidarité pour le droit aux logements est membre, arpentent les rues de Bamoko pour rejeter cette « kermesse de Chefs d’Etat ».

Le sommet Afrique-France : une « kermesse » de chefs d’Etat

C’est l’expression que Seydou Traoré a trouvée pour qualifier cette rencontre des chefs d’Etat africains et de la France. Selon lui, elle vise à prendre des mesures pour leur intérêt, dont celui de rester le plus longtemps possible au pouvoir pour certains.

Pour le conférencier, les chefs d’Etat  prennent des décisions pour améliorer leurs conditions de vie au détriment des aspirations des populations. Dans les 50 pays que compte l’Afrique, quel est ce pays qui s’en sort ? s’interroge Seydou Traoré avant d’esquisser une réponse catégorique : « tous les pays sont pauvres, sauf les présidents. Tous les présidents sont entrain de dormir alors qu’on tue les peuples africains ».

D’ailleurs, fait-il  remarquer, les doléances des masses populaires n’ont jamais été demandées pour être discutées lors des sommets. D’où la lutte permanente de son mouvement contre « l’impérialisme sous toutes ses formes ».

Eric OUEDRAOGO (stagiaire)

Burkina 24

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