Tentative d’assassinat de Salifou Diallo : On en sait plus sur la fameuse vidéo

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Lors de sa comparution devant le Tribunal militaire le mardi 10 janvier 2017, le Caporal Madi Ouédraogo, le présumé cerveau du plan d’évasion de la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA), a fait des révélations. Celui-ci a affirmé lors de son passage qu’il avait « des preuves ».

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Le Premier ministre Isaac Zida aurait proposé la somme de 60 millions de F CFA plus une villa chacun à une quinzaine de soldats de l’ex Régiment de sécurité présidentielle (RSP) pour « assassiner » Salifou Diallo, actuel président de l’Assemblée nationale, les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé. C’est en substance, les révélations du Caporal Madi Ouédraogo à la barre ce 16 janvier.

Pour avoir refusé cette offre, Isaac Zida aurait fomenté le plan de libération des prisonniers à la MACA pour leur porter préjudice, d’où le présent procès de Madi Ouédraogo et  autres au tribunal militaire, procès que le conseil des accusés qualifie de « complot ».

« Les éléments arrêtés étaient enfermés »

Pour matérialiser leurs dires, les avocats de la défense ont remis ce lundi 16 janvier 2017, des mémoires accompagnées d’une clé USB. Celle-ci, selon les avocats, contient des éléments de « preuves », une vidéo, dont le caporal Madi Ouédraogo faisait cas.

Sur la vidéo remise au Parquet et au tribunal militaire, selon Me Birba, il y a avait « le Chef d’Etat-major général des armées (le général Pingrénoma Zagré, ndlr), le général Gilbert Diendéré, kéré, le CEMAT et le chef de corps du RSP ». « Ce n’était pas un secret », explique l’avocat.

La vidéo, selon l’avocat de la défense  a été faite lors d’une rencontre entre les chefs militaires après l’arrestation des hommes qui étaient allés attaquer le domicile de Salifou Diallo, comme l’avait mentionné Madi Ouédraogo dans son audition. Lors de cette rencontre filmée, précise Me Birba, « les éléments arrêtés étaient enfermés ».

Aussi, poursuit l’avocat, « nous avons produit les photos des véhicules qui devaient servir à faire l’opération ainsi que des armes ». Lors de cette rencontre, explique un autre avocat de la défense, Me Alexandre Daboné, des soldats se sont plaints parce qu’ils ont rendu compte à la hiérarchie de ce qui se tramait notamment, les atteintes à la vie de leurs chefs militaires et que « rien n’a été fait ».

Par ailleurs, les avocats ont fait cas d’une lettre du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP) qui se plaignait des conditions de détention, à Naaba Koom II, des soldats arrêtés dans ce cadre.

« Il se peut que ce procès accouche d’un autre procès »

Dans leur démarche pour faire venir à la barre les généraux Diendéré et Zagré, Me Alexandre Daboné explique que les avocats de la défense voulaient savoir s’il était « vrai qu’il (Madi Ouédraogo) a rendu compte à la hiérarchie des projets du Premier ministre et qu’on lui a donné l’ordre de filer ces personnes et qu’ils ont pu attraper des personnes et que ces personnes ont été amenées à Naaba Koom II (…) Ces deux généraux pouvaient nous éclairer », insiste Me Alexandre Daboné.

Selon ce dernier, sans trop avancer de chiffre, il estime à « une dizaine » le nombre de soldats arrêtés dans la tentative « d’assassinat » de Salifou Diallo. A en croire Me Arnaud Ouédraogo, avocat de la défense, « il se peut qu’à partir de cet enregistrement vidéo, ce procès accouche d’un autre procès (…) Mais, nous attendons de voir », dit-il.

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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