Financement de projets : Sayouba Dao lance « un appel à l’endroit des gouvernants »

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Le graphisme est une discipline qui consiste à créer, choisir et utiliser des éléments graphiques (dessins, caractères typographiques, photos, couleurs, etc.) pour élaborer un objet de communication et/ou de culture. C’est une manière de représenter. Sayouba Dao dit Ben en a fait son métier. Son entreprise BIBELTIK PUB, située à la Zone 1, intervient dans le graphisme de divers supports : pagnes, tee-shirt, banderoles, panneaux publicitaires. Il en dit davantage dans cette interview. 

Burkina 24 (B24) : Vous pouvez nous dire ce que fait votre entreprise ?

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Sayouba DAO (SD): C’est une entreprise de graphisme et nous faisons de la sérigraphie et de la calligraphie. Nous intervenons aussi dans le domaine des impressions sur tous les supports, que ce soit sur les panneaux publicitaires, les tee-shirts, les banderoles, les autocollants, etc.

B24 : Qu’est-ce que le graphisme ?

SD : Le graphisme, c’est tout ce qui concerne le travail des lettres. La calligraphie, c’est le travail du papier. C’est-à-dire que le résultat que nous voulons est tracé sur du papier et découpé à la main. Ensuite, le papier est posé sur le support et on met la peinture à travers les lettres qu’on a découpées.

 Quand on parle de sérigraphie par exemple, il faut d’abord faire la maquette et placer la colle sur les écrans et ensuite, on passe à ce qu’on appelle l’insolation. L’insolation consiste à graver l’image sur ce que nous appelons écrans et c’est à partir de là que nous imprimons avec de l’encre sur le support.

B24 : Quels sont vos produits de base ?

SD : Les produits, ça va des sachets en passant par les porte-clés, les tee- shirts  jusqu’aux panneaux publicitaires.

B24 : Qui sont vos principaux collaborateurs ?

SD : Pour les collaborateurs, il s’agit d’abord des maquettistes. Ensuite, ce sont les collègues parce que quand par exemple tu as deux mille objets à imprimer et qu’on te donne cinq jours pour la livraison, c’est clair que tu es obligé de faire appel à certaines personnes pour qu’elles viennent  te donner un coup de main. C’est avec eux que nous travaillons et on est en parfaite harmonie. Nous nous comprenons bien. Eux-aussi des fois, ils sont obligés de nous appeler pour qu’on aille les aider.

B24 : Et qui sont ceux qui  font le plus appel à vos services ?

SD : Ce sont surtout les particuliers qui nous font appel le plus souvent, mais aussi les ministères. A plusieurs reprises, des ministères ont eu recours à mes services. J’ai eu à imprimer des banderoles, des autocollants et des tee-shirts. Il y a les maisons de communication aussi qui travaillent avec nous. Eux souvent ils ont des commandes où ils sont obligés de faire appel à nos services pour pouvoir être dans les délais.

B24 : Quel commentaire recevez-vous de vos clients ?

SD : Pour quelqu’un qui peut avoir une relation qui va durer cinq à dix années avec la même personne, je pense qu’il n’y a pas de commentaire, c’est parce qu’il tire satisfaction. Je pense que sur ce plan l’appréciation est positive.

Pagne du 8-mars 2017

B24 : Y a-t-il des écoles en graphisme, et en avez-vous fréquentées ?

SD : Des écoles de formation en graphisme, il y en a. En fait, pour ma part, j’ai l’amour pour les lettres et tout ce qui concerne l’art, le dessin, le graphisme. Ce qui fait que depuis très longtemps, même avant que je ne prenne cela comme un métier professionnel. Dès le bas âge, c’est quelque chose que j’ai toujours aimé. J’ai appris avec nos devanciers parce que nous avons eu des gens qui ont été dans le domaine, et c’est eux qui nous ont transmis leur savoir-faire.

Je me suis formé avec un ex-militaire qui a été plusieurs fois champion du Burkina en dessin. C’est avec lui que je me suis perfectionné.

B24 : Etes-vous disposé à former des jeunes à ce métier ?

SD : Oui bien sûr !  Parce que l’intérêt d’un métier c’est  arriver à vivre de ce métier d’abord, et ensuite si tu peux transmettre ce savoir à quelqun qui peut à son tour en bénéficier, il n’y a pas de problème. Je suis disposé à le faire et je l’ai d’ ailleurs déjà fait. Je n’hésite pas à donner mes conseils aux plus jeunes qui ont souvent certaines difficultés à accomplir certaines tâches. S’ils viennent me voir, je n’hésite pas à prodiguer des conseils.

B24 : Vous avez un appel à lancer ?

SD : C’est d’abord un appel à l’endroit des gouvernants. Qu’ils jettent un regard. Ce n’est pas pour dire que quelque chose n’est pas fait, mais s’ils peuvent permettre davantage aux jeunes d’avoir facilement des  prêts, parce que les prêts très souvent accordés jusque-là sont conditionnés. Il y a des conditions que tout le monde n’est pas apte à remplir. Il faut que ces conditions soient souples pour permettre au plus grand nombre d’en bénéficier.

Interview réalisée par Ali NANA

Lesaffairesbf

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