Burkina : « Une majorité alternative de vrai changement » était envisagée révèle Zéphirin Diabré

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Lors d’une conférence de presse ce mardi 7 février 2017, le chef de file de l’opposition politique a battu en brèche la thèse de la cohabitation « contre-nature » brandit par Me Bénéwendé Sankara, le président de l’UNIRS/PS  et vice-président de l’Assemblée nationale, pour ne pas être resté dans l’opposition avec le CDP. Zéphirin Diabré a révélé  que les tractations d’après élections couplées de novembre 2015 auraient bien pu aboutir à une « majorité alternative » avec tout le monde à bord du vaisseau.  

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Diabré explique

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Le président de l’UPC Zéphirin Diabré a déclaré ne pas comprendre « pourquoi il (Bénéwendé Sankara,  ndlr) se croit obligé de dire chaque fois pourquoi il est à la majorité » vu qu’il s’agit là d’un choix purement politique. Rigolant sur le sujet, M. Diabré lui propose de formuler une demande d’adhésion au CFOP s’ « il a la nostalgie de l’opposition ». Une demande qu’ils se feront le plaisir d’examiner.

C’est alors que le chef de l’opposition politique d’alors et actuel a fait le déballage de ce qui se passait en son sein au lendemain de l’élection présidentielle. Et s’il affirme ne pas comprendre la volonté du président de l’UNIR/PS de justifier son choix, c’est parce que suite à la victoire du MPP, dit-il, « il y avait une sorte d’attentisme au sein du canal historique du CFOP ». Le MPP étant demeuré « silencieux », explique Zéphirin Diabré, nul ne savait ce qui allait se passer. C’est alors que les concertations ont débuté sans lui. « A moi, ils ne m’ont rien dit », a-t-il indiqué.

La pression ayant atteint un certain paroxysme, tous ont pris la résolution de se réunir pour décider de la conduite à tenir. La raison ? « Ces gens-là (MPP, ndlr), on sait qu’ils ne sont pas à même d’apporter le vrai changement, parce qu’on a vu leur parcours». Et si à un certain moment, il a été envisagé de former une « majorité alternative », c’est parce que explique le CFOP, « ça fait mal en même temps qu’ayant fait tout ce travail pour l’insurrection, on en est dans une situation où c’est eux qui vont la gérer ».

Le CFOP et le MPP auraient pu diriger ensemble le Burkina post-insurrectionnel…

Et comme le MPP n’avait pas la majorité absolue à l’Assemblée nationale, « certains filous politiques » comme il les a nommés, ont proposé la solution suivante : « pourquoi est-ce qu’on ne ferait pas une majorité alternative pour les obliger à une cohabitation et être sûr qu’on mettra en œuvre un programme de vrai changement ? »

Cette question a soulevé par la même occasion un autre questionnement à savoir on partage le pouvoir comment ? A en croire Diabré, il a été décidé que « le grand parti de l’opposition (UPC ndlr) prend la primature ». Au regard de la force politique qu’est demeuré le CDP, même après l’insurrection, l’occupation de la présidence de l’Assemblée devait passer également par une consultation de ses premiers responsables.

D’où cette autre question (en provenance de l’UNIR/PS ?) est-ce qu’on peut avoir la présidence de l’Assemblée nationale ? « Si on négocie avec le CDP qui est le deuxième dans le groupe, peut-être qu’il va accepter », informe Zéphirin Diabré, qui déclare par ailleurs avoir été chargé de jouer au négociateur en vue de la formation d’« une majorité alternative de vrai changement ».

…mais….trahison ?

« Dans ces entre-faits que certains ont été appelés pour dire qu’à défaut de la présidence, même si c’est la vice-présidence,  faut prendre. Ce n’est pas mal », commente le CFOP. Et ce qui devait arriver, arriva. L’UNIR/PS a rejoint la majorité présidentielle avec comme résultats le poste de vice-présidence de l’assemblée, deux postes ministériels. Et Zéphirin Diabré de déclarer que « c’était des calculs politiques avec un pied ici, un pied là ».

Toutes ces révélations viennent battre en brèche la thèse selon laquelle, l’impossibilité d’une alliance « contre-nature » serait à l’origine du départ de l’UNIR/PS de la barque CFOP pour le vaisseau MPP. La conviction de Zéphirin Diabré est que, « contrairement à ce qu’il dit, il (Bénéwendé Sankara ndlr) était bel et bien prêt à aller dans une majorité avec le CDP. Ça dépendait de ce qu’on donnait ».

Se référant à une interview publiée dans sur Burkina24  le 02 février, le président de l’UPC a indiqué avoir perçu une sorte de regret du genre,  « si on était resté à l’opposition, on allait avoir mieux et que le fait qu’on soit parti là-bas, c’est un sacrifice ». La conclusion du CFOP plus d’un an après le divorce d’avec l’UNIR/PS est que tout ce qui se dit çà et là,  « c’est un faux truc ».

Oui Koueta

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