Côte d’Ivoire: Des journalistes auditionnés après des articles sur « la mutinerie des forces spéciales »

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 Six journalistes ivoiriens dont trois patrons de presse ont été interpellés puis enfermés le dimanche 12 février dans un camp de gendarmerie de la capitale économique ivoirienne, Abidjan. Il leur est reproché d’avoir divulgué de fausses informations sur la récente mutinerie des forces spéciales ivoiriennes, selon le procureur de la république, Christophe Richard Adou, dans un communiqué lu dimanche à la télévision nationale.

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Il s’agit de Vamara Coulibaly, Yacouba Gbané et Franck Bamba Mamadou, respectivement directeurs des quotidiens ivoiriens l’Inter et Soir Info (indépendants), du Temps (opposition) et de Notre Voie (opposition), qui répondaient à une convocation de la gendarmerie et qui ont été arrêtés et incarcérés dans un camp de gendarmerie.

Leurs collaborateurs Hamadou Ziao (rédacteur en chef de l’Inter), Jean Bédel Gnago (Soir info) et Ferdinand Bailly (Le temps), sont gardés an prison en même temps qu’eux.

« Relativement aux récents mouvements d’humeur des militaires (…) il nous est donné de constater que certains organes de presse divulguent de fausses informations de nature à inciter les soldats à la révolte », a déclaré dans son communiqué le procureur de la République lu à la télévision nationale ivoirienne, la RTI1.

Selon le texte, « ces agissements tombent sur le coup de la loi qui réprime l’incitation des militaires à l’insoumission et à la rébellion, les atteintes à l’autorité de l’Etat et la publication d’informations fausses se rapportant au secret de la défense et de la sûreté de l’Etat » a-t-il poursuivi.

Espérant dans un bref délai « situer les responsabilités », il précise que l’audition des journalistes interpellés devrait se poursuivre.

Le 7 février dernier, les soldats des Forces spéciales ivoiriennes s’étaient mutinés depuis leur base d’Adiaké, à 90 km à l’est d’Abidjan. Ils entendaient réclamer des primes à l’instar des 8500 soldats, tous d’anciens rebelles intégrés dans l’armée régulière ivoirienne, gratifiés par le gouvernement ivoirien d’une prime de 12 millions chacun après avoir paralysé plusieurs villes.

Les Forces spéciales sont une unité d’élite de l’armée directement impliquées dans la sécurité proche du président ivoirien Alassane Ouattara.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU                                                                                       Correspondant de Burkina24 en Côte d’Ivoire

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