Hygiène dans les hôpitaux : Sous le prisme du PRISMS

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Le non respect des règles élémentaires par des acteurs de l’hygiène hospitalière est à l’origine du décès de près de 400 d’entre eux de suite de la maladie à virus Ebola qui a causé, selon les statistiques, la disparition d’environ 28 000 personnes en Afrique de l’Ouest. Tirant leçons de cette catastrophe, le ministère de la santé du Burkina Faso anticipe avec la formation d’agents de santé de 21 établissements (9 CHR, 8 CMA, et 4 CHU) pendant 30 mois. Cela est rendu possible grâce au financement à hauteur de 2,4 milliards de FCFA par l’UE et la République française du projet Prévention du risque infectieux et sécurité en milieu de soins (PRISMS) lancé ce vendredi 24 février 2017.

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Pour le Dr Arouna Traoré, chef de bureau d’Expertise France au Burkina, ce 24 février 2017 est « un grand jour » pour les acteurs de l’hygiène hospitalière et la sécurité des patients. En guise de justification, il a donné un petit cours de géométrie et d’optique aux participants à la cérémonie de lancement du projet.

Le prisme en optique, a-t-il fait savoir, est un instrument utilisé pour réfracter la lumière, la réfléchir ou la disperser. Il a en outre permis selon lui, de grandes avancées dans la compréhension de la composition de la lumière grâce à des expériences de Newton au XVIIIème siècle. En conclusion, résume-t-il, « le projet PRISMS voudrait comme le projet « prisme » en optique, apporter une amélioration dans la sécurité du patient par la prévention du risque infectieux en milieu de soins ».

Le projet PRISMS sera mis en œuvre par Expertise France. Présent au lancement, Thomas Chollet, le directeur général adjoint d’Expertise France est revenu sur le mandat de l’agence qui est de répondre aux sollicitations de ses partenaires en mettant à disposition l’expertise publique française et le savoir-faire français et européen.

« Un déficit en hygiène en milieu de soins entraîne le développement d’infections associées aux soins graves qui constituent un risque tant pour les patients que pour les personnels soignants », a-t-il relevé. PRISMS, résume-t-il, va permettre d’harmoniser, de standardiser les pratiques en milieu hospitalier et  de renforcer les dispositifs règlementaires.

Le Présidium lors du lancement du projet Prévention du risque infectieux et sécurité en milieu de soins (PRISMS)

Si le projet PRIMS a vu le jour, c’est en partie grâce au financement de l’UE (90%) et de l’Etat français (10%). A écouter Thierry Barbé, chef de coopération de la délégation de l’Union européenne au Burkina Faso, il justifie l’engagement de l’Union par la catastrophe humanitaire causée par Ebola deux ans plus tôt. « Il en est sorti que de nombreux efforts restent à produire pour renforcer la prévention des infections et assurer la sécurité au sein des centres de santé », a-t-il relevé.

Cela lui fait dire qu’il faut que la prévention et la lutte contre les infections en milieu hospitalier occupent une place « unique » dans le relèvement des systèmes de santé. Il est outre convaincu qu’un immense travail reste à faire derrière ces formations, derrière ces équipements, cette révision des normes.

Même si le système de santé dans notre pays n’a pas enregistré de cas, Robert Kargougou, secrétaire général du ministère de la santé juge que cette « douloureuse » épreuve invite à avoir un système de santé plus efficace. Comme le Dr Arouna Traoré, lui aussi estime que la journée de ce vendredi constitue un tournant « décisif » pour l’encrage de la sécurité des patients dans notre système de santé mais aussi le début d’un long travail de construction et d’amélioration méthodique de cette composante.

« L’hygiène publique hospitalière est capitale dans la prévention du risque maladie », a-t-il déclaré. Le secrétaire général du ministère de la santé a émis le vœu que PRISMS puisse contribuer à améliorer l’hygiène dans les formations sanitaires de même que la qualité des soins.

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

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