Tribune – « Projet de Constitution : Le MPP soutient la légitimité constitutionnelle »

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Dans cette tribune, Ousmane Diakité,  militant du parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) donne son analyse sur le projet de nouvelle Constitution au Burkina.

Le 29 septembre 2016, le Président du Faso a officiellement installé la commission constitutionnelle présidée par Me Halidou   Ouédraogo et composée de 90 membres représentatifs des forces vives de la nation burkinabé. Cette émanation populaire et démocratique   est d’autant plus légitime qu’il s’agit de doter la nation d’un avant-projet de constitution, dont l’adoption serait soumise à la sanction du peuple par un referendum. Au bout de deux mois d’intenses travaux, à l’issue du point de presse du 15 mars dernier, la commission a entamé sa tournée de présentation de l’avant-projet de constitution de la 5ème République.  

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Ainsi grâce à la communication de proximité promue par nos langues nationales, les valeurs séculaires de notre peuple (démocratie, liberté, justice) recueillies en son sein seront inscrites dans cet avant-projet à des fins de légitimité. En dépit de toutes ces précautions pour édifier une constitution légitime, certaines voix discordantes se dressent sur le chemin de nos intérêts suprêmes. L’allure vindicative, le déni de mandats constitutionnels et la calomnie de plus en plus répandus nécessitent discernement afin d’honorer nos martyrs et de combler notre peuple grâce à des institutions fortes. Tel est le bien-fondé de ce message d’interpellation du peuple burkinabé pour la cohésion sociale autour de la nouvelle constitution.

De l’indivisibilité du MPP

La naissance du MPP n’est nullement fortuite dans l’histoire du peuple burkinabé. Elle est l’aboutissement historique de 27 ans d’autocratie que rejetait, dans la consternation, le peuple burkinabé. Le salut devait venir d’ailleurs. Il vint, d’abord, de la démission de 75 cadres politiques du parti de Blaise Compaoré le 4 janvier 2014. En effet, face à la tentative d’instauration du sénat et du déverrouillage de l’article 37, ces dignes fils et filles du Burkina Faso ont choisi le parti de l’alternance contre la tyrannie. Malgré le glaive, la répression et les tentatives d’assassinat, leur sens élevé de la responsabilité historique incarné a été sanctionné d’une foi commune en l’avenir du peuple burkinabé. Ils jugèrent de ne jamais se quitter sans avoir restauré les droits inaliénables du peuple burkinabé, notamment la démocratie, la liberté, la justice et le progrès.

Le Ciel bénit leur serment sous la bannière du MPP. Contrairement au calcul politicien, le parti du soleil levant se singularise par la maturité politique de son élite fondatrice qu’aucun conflit d’intérêt n’opposera. C’est une Sainte-Alliance que jamais la calomnie ne flétrira.  La profession de foi qui les unit est d’autant plus sanctifiée que ces pionniers sont partis de rien, ont connu la douleur, ont traversé la défiance sans jamais se départir de leurs convictions. Toute chose bénie de nos ancêtres ! Alors jamais leurs égos ne seront divisés par des langues perfides.

Le programme présidentiel est le fruit de cet engagement inconditionnel pour le peuple burkinabé. Plus le succès de ce programme séduit la nation, mobilise les forces vives et affermit la crédibilité de l’Etat, plus les agendas funestes adossés aux projets politiques se répandent contre.  La confusion des revendications légitimes (pour certains) et subversives (pour d’autres), la surenchère, le sabotage économique, le narco-jihadisme sont bien de pages sombres de ces agendas. Par ailleurs, nous assistons de plus en plus à de véritables campagnes de dénigrement distillant de rumeurs ravageuses sur les nobles serviteurs de l’Etat.

Ces dérives libertaires visent à les discréditer pour priver le peuple burkinabé de ses patriotes ardents pour la construction d’un véritable Etat de droit au Burkina Faso. Le Burkina Faso expurgé de toute constitution forte perpétuerait le non-droit, les crimes de sang et économiques, la patrimonialisation du pouvoir pour sa gestion clanique. Ce serait aussi le lit de l’impunité, le lieu d’échanges de flux toxiques (drogue, armes, blanchiment, trafic d’otages, poly-trafic etc).  Inféodé aux cercles d’affaires mafieux et au narco-jihadisme, le Burkina Faso deviendrait la tête de pont du Crime transnational organisé(CTO).

Ce « palmarès » réduirait le Burkina Faso au sort d’Etat préoccupant et gèlerait l’indice de confiance qui nous lie aux peuples épris de paix, de démocratie et de prospérité depuis la restauration de l’ordre républicain par le MPP et ses partis alliés.

De la légitimité de la 5ème République

Ces graves menaces d’un retour à la « case départ » justifient la mise en place d’une commission constitutionnelle afin de prémunir notre jeune démocratie contre la criminalisation de la politique. L’avènement du MPP au pouvoir est d’autant plus méritoire qu’en dépit des mille factions internes et des mille forces subversives externes, la sauvegarde des institutions Républicaines est un acquis majeur. Dès lors, faut-il s’arrêter en si beau chemin ? Non ! affirme le Président Roch Marc Christian KABORE. La refonte des institutions pour l’ancrage de l’Etat de droit serait vaine sans une constitution solide, intangible et garante de nos valeurs séculaires.

En conséquence, nous condamnons avec vigueur la stigmatisation effrénée et le stéréotypage politique autour de la constitution de la 5ème République. L’équité minimale suppose le respect de tout mandat constitutionnel afin qu’il puisse apporter sa modeste contribution à l’édification du Burkina Faso. Faut-il le dénier au MPP par un agenda funeste, irresponsable et vomi par le peuple burkinabé ?  Contre le bon sens, on prétend que le pouvoir serait tenu par deux têtes, donc bicéphale et que la constitution serait taillée sur mesure.

Il est difficile de soutenir une telle assertion dont l’objectif vise à semer la zizanie dans nos rangs par une campagne nourrie de mensonges et de délations. En effet, la commission constitutionnelle composée de 90 membres est fortement représentative des forces vives de la nation burkinabé. L’instrument, une fois sorti de ses mains, n’est qu’une simple proposition, qui n’implique pas d’obligation et ne prétend pas en imposer.

A l’état d’avant-projet, elle sera soumise aux 13 régions du Burkina et à la diaspora, en leur demandant de bien vouloir la soumettre aux différentes forces sociales, pour qu’elles   l’enrichissent de leurs expériences et de leurs aspirations légitimes. Ainsi cet avant-projet sera traité de la seule manière sûre, effective et sage que nous inspire la démocratie pour être soumis à terme au peuple souverain par voie référendaire pour adoption.

La constitution tirera donc sa légitimité de ces conventions dûment constituées. Telle est l’essence de la volonté générale. Nous regrettons que cette somme de nos volontés qui fonde la commission constitutionnelle soit à présent attaquée par des parjures. Nous déplorons non seulement la manipulation mas aussi le mépris grossier de la volonté générale incarnée par la commission constitutionnelle.

En conséquence, il est mensonger d’accabler la nation par des clameurs stériles fondées sur des rudiments de droit constitutionnel indigestes. Il est de notre devoir de ne point être le jouet d’ambitions sordides au détriment de nos devoirs sacrés envers la postérité au sein de la République. L’honneur, la dignité et l’amour de la patrie commandent à notre peuple meurtri de se démarquer des langues perfides et de se mettre toujours en rapport avec le peuple à la lumière du programme présidentiel. C’est le lieu de dénoncer toute la démagogie distillée sur le caractère partisan du projet de constitution. Non à cette perfidie !

 Tout pour le Burkina suant pour sa gloire, tout pour l’apothéose du droit triomphant. Le sacrifice de nos martyrs, le dénuement de notre peuple, la précarité de nos institutions mouvantes nous commandent de continuer le combat.  Car s’aimer, ce n’est pas se le dire, c’est se le prouver. Cette preuve, nous sommes déterminés à la faire. Pour cette preuve, nous vous demandons de nous aider. Peut-il être un plus beau programme présidentiel ? Alors, ensemble, marchons du même pas à la réalisation du programme présidentiel dont la nécessité s’impose.

Nous ne forgerons pas un plus grand Burkina Faso sans y mettre de notre vie.

Diakité Ousmane                                                                                               

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