Attaques terroristes au Burkina : Le bilan des enquêtes

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70 interpellations, des commanditaires toujours activement recherchées, et des personnes enlevées dont le Dr Kent Elliott encore détenues, c’est le bilan provisoire sur les attaques terroristes menées sur le sol burkinabè depuis le 5 avril 2015.  

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« Le Burkina a connu de 2015 à 2016 plus d’une vingtaine d’attaques ou agressions de nature terroriste qui se sont soldées par plus de 70 pertes en vies humaines », comptabilise le ministre de la sécurité, Simon Compaoré. La première attaque a eu lieu le 4 avril 2015 contre une patrouille de gendarmerie, suivie de l’enlèvement du Roumain  Gherghut Lulian, agent de sécurité à la mine de Tambao.

Annoncée le 04 janvier , c’est ce 24 mars 2017 qu’a eu lieu le bilan des enquêtes sur les attaques terroristes menées au Burkina. Pour Simon, principal conférencier, « le rendez-vous de ce matin est donc un respect de la parole donnée » et non à une « une opération d’exhibition ». Surtout « faire le point et laisser les spécialistes faire leur job ».

Des auteurs et des raisons des attaques perpétrées en terre burkinabè

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En plus de la fragilisation orchestrée par les crises libyennes et maliennes, le ministre de la sécurité a énuméré « le retour de Burkinabè des terres de djihad » du nord du Mali, « la radicalisation et l’endoctrinement » de certaines franges de la population exposées à la précarité, à l’ignorance et à l’analphabétisme comme raisons de la survenue d’attaques à caractère terroriste. A cela s’ajoute la suite logique de l’endoctrinement à savoir « l’illusion de revendication de l’espace identitaire que sont  le Macina et le Guelgodji ».

De la fin des deals. Simon Compaoré est revenu sur les « deals » qui auraient été conclus de par le passé avec les factions terroristes. Selon lui, le « lourd héritage de l’ancienne régime qui avait pactisé à travers des compromissions et des compromis pour être à l’abri » et « l’insuffisance » de la présence de l’administration au nord du Mali le long de la frontière commune qui n’a pas toujours facilité la traque des groupes qui agissent dans la région.

Les attaques et enlèvements sont imputés à six entités terroristes que sont Aqmi, Almourabitoun, Ansar Edine, le Front de libération du Macina (FLM), l’Etat islamique au grand Sahara et Ansaroul Islam de Malam Boureima Dicko.

Du bilan des enquêtes menées

Le bilan des enquêtes fait état de l’interpellation de 70 suspects impliqués dans les attaques terroristes. Elles ont toutes été suivies de procédures judiciaires. Parmi ces personnes interpellées figurent Ould Baba Ould Cheickh (commanditaire principal des attaques du Cappuccino et l’Hôtel Splendid) et Ibrahim Ould Mohamed (transporteur d’armes), anciens pensionnaires du site de réfugiés de Mentao à Djibo, a indiqué le colonel Serge Alain Ouédraogo, chef d’Etat-major adjoint de la gendarmerie nationale. Tous deux acteurs de l’attaque du restaurant Cappuccino et Splendid Hôtel le 15 janvier 2016.

« L’inquiétude et le sentiment d’insécurité se justifient », a relevé le ministre de la sécurité avant d’ajouter que « le silence ne signifie pas que les équipes ne travaillent pas ». Et même s’il y a eu des agressions et assassinats d’élus locaux et d’autres citoyens pour raisons supposées de collaboration avec les forces de défense et de sécurité, il appelle à plus de collaboration des populations « pour booster le combat » contre la menace.

Des actions entreprises pour répondre à la menace

Sept opérations ont été déclenchées depuis lors pour venir à bout de la menace. Parmi elles, l’opération « Séno », exécutée avec les forces maliennes dans l’Ouest dans le Nord-ouest, les opérations « Tapoa » à l’Est, « Séguéré » au Nord, et celle conjointe menée avec les forces togolaises au Centre-est, le déploiement d’éléments du groupement des forces anti-terroristes (GFAT) au Nord et au Nord-est. A celles-ci, s’ajoutent, les opérations spéciales de la capitale, des Hauts-bassins, des Cascades et du Sud-ouest.

Oui Koueta

Noufou KINDO

Burkina 24

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Un commentaire

  1. Tous s’accordent à dire qu’il faut renforcer les mécanismes de la démocratie pour une gouvernance vertueuse au Burkina. Certes, des institutions existent pour l’exercice de la démocratie. Mais que valent les institutions sans les hommes et les femmes censés les diriger et animer ? La qualité d’une opinion nationale se base sur la pertinence et l’objectivité des points de vue émis par des citoyens et des communautés .Malheureusement, le Burkina Faso a souvent une opinion publique qui n’est pas crédible. Elle excelle dans des rumeurs infondées, des critiques mesquines sur fond de règlements de comptes et de manipulations politiciennes. Dans les pays développés en Europe, les avis émis par l’opinion publique sont pris au sérieux par les décideurs car, ils sont généralement fondés sur des faits concrets et objectifs. Après les attentats de New York en 2001, les assauts terroristes de Paris, de Bruxelles, de Berlin et récemment de Londres en mars 2017, les citoyens de ces pays sont restés confiants et solidaires de leurs forces de sécurité pour la traque de ces terroristes internationaux. Mais au Burkina, les forces de défense et de sécurité(FDS) ont été plutôt l’objet de dénigrement par de nombreux citoyens à travers des réseaux sociaux, des émissions interactives de médias. On s’adonnait surtout à des règlements de comptes en demandant la démission de tel ou tel ministre, de tel Chef d’Etat ou de gouvernement comme si cela était la potion magique pour éradiquer les attaques terroristes. Malgré l’opprobre jetée sur les services de sécurité par des citoyens à la critique facile et généralement peu valeureux, les FDS ont gardé haut le moral et viennent de démontrer leur capacité à détruire les réseaux terroristes dans le pays. En effet, la traque à succès menée dans le nord du pays le 22 mars 2017 et qui a permis d’abattre l’un des chefs terroristes Harouna Dicko et la mise aux arrêts d’une de ses bandes, marque le début de la stratégie opérationnelle de défense et de sécurité, minutieusement menée sous l’égide du ministre d’Etat ,ministre de la sécurité Simon Compaoré et du Chef d’Etat major général des armées Oumarou Sadou.Le nouveau ministre de la défense Jean Claude Bouda pourra compter sur le général Sadou pour mener à bien sa mission. Exactement comme le ministre de la sécurité, qui a su s’entourer des services tactiques de la police et de la gendarmerie pour agir méthodiquement avec succès. Bravo aux FDS et à leurs autorités. Appel donc aux citoyens à collaborer avec les services de sécurité pour des renseignements précis qui permettront de bouter les réseaux terroristes hors du Burkina au profit de tous.

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