Affaire du Novotel d’Abidjan : Des peines de 6 à 20 ans contre les accusés

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Le procès des enlèvements au Novotel d’Abidjan, au plus fort de la crise post-électorale 2010-2011, a été refermé le jeudi 13 avril à Abidjan, la capitale économique ivoirienne avec la condamnation de l’ex-chef de la Garde Républicaine Bruno Dogbo Blé à 18 années de prison. Ses autres co-accusés devront purger des peines quasi-similaires. 

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18 ans pour l’ex-chef de la Garde Républicaine Bruno Dogbo Blé, 20 pour le commissaire Osée Loguey, présenté par l’accusation comme l’exécuteur de l’un des deux Français enlevés. Les juges n’ont pas été tendres avec les principaux accusés dans l’affaire des disparus du Novotel d’Abidjan. Six ans, c’est la peine minimale prononcée jeudi par la Cour d’Assises.

« Véritablement, je n’arrive pas à digérer cette condamnation. Si Dogbo Blé n’a pas tué, s’il n’a pas enlevé, on le condamne à 18 ans, pourquoi ? », s’interroge Me Rodrigue Dadjé, l’avocat de l’ex-patron de la Garde Présidentielle qui parle d’« échec de la procédure ».

«Au jour d’aujourd’hui, après le délibéré, nous ne savons toujours pas qui les a tués et comment ils ont été tués. Pour moi, c’est un échec », a-t-il conclu.

Les parents des victimes et les avocats de la partie civile accueillent ce verdict comme un véritable soulagement.

« Pour les victimes, ce verdict équivaut à une pierre tombale. Les parents ne savent pas où sont les corps, ils ne pourront pas se recueillir sur un endroit symbolique, mais ils auront ce verdict qui leur permettra maintenant de pouvoir complètement achever ce travail de deuil et de regarder devant », se réjouit Me Pierre Olivier Sur, avocat des familles des victimes.

L’enlèvement des quatre hommes a été perpétré le 4 avril 2011 à l’hôtel Novotel d’Abidjan-plateau par un commando qui serait venu de la présidence. Il s’agit du directeur de l’hôtel, le Français Stéphane Frantz Di Rippel, son compatriote Yves Lambelin, directeur général de Sifca, le plus grand groupe agro-industriel ivoirien, l’assistant béninois de celui-ci, Raoul Adeossi, et le Malaisien Chelliah Pandian, directeur général d’une filiale de Sifca.

A ce jour, deux corps ont été retrouvés fin mai 2011 dans la lagune Ebrié près d’Abidjan. Seul le cadavre d’Yves Lambelin, directeur général de Sifca, le plus grand groupe agro-industriel ivoirien, a pu être formellement identifié. Il a semblé avoir été exécuté d’une balle dans la tête alors que « le rapport médico-légal a mis en évidence des fractures multiples aux membres inférieurs et supérieurs », avait rappelé l’avocat général.

L’accusation estime que les quatre hommes avaient été conduits au palais présidentiel, tenue à cette époque par les hommes de l’ex-président de Laurent Gbagbo pour y être « torturés, sauvagement battus avant d‘être tués ».

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

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