JMC 2017 : Les musiques du monde s’y croisent

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Que n’a-t-on pas vu à ces 4e Journées musicales de Carthage ? Chaque soirée s’achève avec son lot de surprises des genres musicaux proposés tant pour la compétition que pour l’animation populaire. 

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Le collectif « Aywa » venu du Maroc est la première des deux groupes en compétition à prester.  « Aywa » voulant dire en arabe « Allez pour la danse, pour l’énergie », c’est donc tout naturellement  un spectacle d’énergie, d’enthousiasme, de positivité qui aura été servi au public.


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Cette  musique aux allures de la world music, Adil Smaili, le meneur du groupe préfère l’appeler, « la nouvelle musique du Maghreb », bien que passionné  de la musique du monde.

« On a vraiment pris le soin d’aller étudier les musiques du monde et les amener dans notre style qui est devenu un nouveau son du Maghreb qu’on veut proposer», dit-il.

Une nouvelle musique faite de sonorités maghrébines, frôlant le jazz et arborant les sonorités de l’Afrique sub-saharienne.  Qu’à cela ne tienne, ce n’est pas le public qui s’en plaindrait, chacun semblait trouver son compte. 

Puis, c’est au tour du 2e groupe de la soirée de convaincre le jury et le public. Si « Aywa » caressait les oreilles même dans une ambiance des plus fous, les « Nawather» sont sur scène pour en « découdre » avec le genre de rock apparu au milieu des années 1960. Si certains craignaient pour leurs oreilles,  jusqu’à se les boucher comme des membres du jury, le groupe « Nawather » était dans son rôle, la musique à fond et son public le lui a bien rendu.

«Hawas» de Ahmad Yahya venu d’Egypte

Loin des airs orientaux ou arabes, le groupe « Hawas » fait son entrée en douceur avec des musiques douces et captivantes,  enchaîne ensuite avec le reggae, le rock et le jazz et enfin, met le public sur pied pour finir.

« Sanaat Yedin », est l’aboutissement d’un projet entre un compositeur et arrangeur Tahar Guizani et un chanteur Mortadha FtitiI. «Sanaat yedin», qui se traduit en français par «Fait main», a été un spectacle de musique entraînante et abordant les problèmes que rencontre le peuple tunisien et de l’amour. Le public en a redemandé.

« Chura» du duo « Yuma » : une guitare et une voix pour séduire 

Dans une position statique et sans trop d’effort apparent fourni, la voix de Sabrine Janhani s’accorde parfaitement à la guitare de Rami Zoghlemi son coéquipier. C’est dans une salle archi- comble pour la première fois  depuis le début des compétitions, que le public  collé à la prestation du duo entonne les mélodies pour ceux qui comprennent la langue. Pendant le temps imparti, le duo ne montera pas d’un ton plus que l’autre, enchaînant les chansons les unes après les autres. Le spectacle se termine sans surprise.

«Free river», Emma Lamadji :  le professionnalisme affiché

La Centrafricaine Emma Lamadji a la lourde charge de représenter l’Afrique sub-saharienne, étant la seule artiste de la région retenue pour la compétition.

Elle n’a pas démérité sa place à ces Journées musicales de Carthage. Les multiples coupures de coupures d’électricité n’auront pas raison d’elle. Emma Lamadji a montré qu’elle était une professionnelle et avait la musique dans le sang.

Sa voix continue d’envahir la salle et le public conquis l’accompagnait avec des applaudissements. « C’est un honneur, de savoir qu’on aime la chanson que  j’ai faite. J’ai fait de mon mieux faire pour représenter doublement, l’Afrique noire et  mes consœurs ».

 La différence du genre musical ne fait pas obstacle. Emma dit avoir vécu un moment fabuleux. « J’avais des appréhensions  au début quand j’ai vu les autres groupes passer. Mais le public était au rendez-vous.  J’avais l’impression d’être à la maison ».

Hicham Telmoudi et Badreddine Dridi pour finir

Le violoniste marocain Moulay Hicham Telmoudi gratifie le public des airs du patrimoine marocain. Sa musique  vous transporte à travers les rythmes de « Ahwach », une musique amazighe de la région de Souss Tafraout, dans une version plus contemporaine.

Badreddine Dridi : le seul Tunisien aux origines noires

Si « Aroug » revisite le patrimoine musical tunisien,  n’empêche qu’il soit assez teinté de rythmes manding. Et l’artiste de justifier ce fait par le besoin de retourner à ses origines, à ses sources.

« Je voulais renter chez moi retrouver mes origines culturelles parce que je viens du nord et on est riche de culture. Il y a plein de styles qui sont en train de mourir »,  d’où le nom « Aroug» qui veut dire « Racines » en arabe, donné à son spectacle.

Le retour aux origines se fera, d’une manière plus large donc dans toute l’Afrique où il va puiser ses inspirations et enrichir ses créations. « Malheureusement,   au nord,  on est orienté vers la musique orientale. Par contre, on n’est pas oriental. On est plus africain», a-il laissé entendre.

Le Sahara et la vie des hommes qui y habitent sont légion dans ses compositions. Il l’illustre en fond d’écran avec des images de scène de vie quotidienne, du désert.

Ce sont différents spectacles hauts en couleur et assez variés en genres qu’ont offerts tous les groupes pour animer la ville de Tunis durant une semaine. Cependant, le jury est le seul habilité à désigner leurs meilleurs groupes. Ils sont jugés sur l’originalité de la musique et la performance sur scène.

Mais pour la plupart des candidats, l’essentiel n’est pas les prix, mais le fait d’être retenu pour participer à ces journées musicales où les découvertes et les rencontres n’ont pas manqué.

Revelyn SOME (Depuis Tunis)

Burkina24

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