Report de la rencontre CODER-Familles des victimes : « Un manque manifeste de respect »

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Déjà reportée une fois et prévue pour se tenir ce samedi 22 avril 2017 au Centre de presse Norbert Zongo, la rencontre entre la CODER et les représentants des familles des victimes, n’a finalement pas eu lieu. Cela a créé une « indignation » auprès des membres des structures de défense des droits des familles de victimes de l’insurrection populaire et du putsch manqué de septembre 2015, qui n’y voient qu’« un manque manifeste de respect », à leurs proches disparu(e)s ou blessé(e)s.

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Pour les responsables de l’Union des familles de l’insurrection populaire des 30 & 31 octobre 2014 (UFMIP) et l’Association des parents des victimes du coup d’Etat du 16 septembre 2015 (APVCE), ce second report de la rencontre avec les représentants des partis membres de la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER) n’est autre qu’ « un manque manifeste de respect » à l’endroit de leurs familles endeuillées et de leurs morts.

Ils expliquent avoir « tendu la main » parce que tous sont « des Burkinabè d’une même famille, la mère patrie » et ce « malgré la responsabilité avérée de certains membres de ces membres dans les circonstances » qui ont conduit à la perte de leurs proches. A présent, ils disent s’« interroger sur la sincérité ‘’blanche’’ » de la structure dans sa démarche envers les victimes et pour la réconciliation.

Que de la « mascarade » ?                  

C’est du moins ce que perçoit le président de l’UFMIP Pouahoulabou P.K. Victor. Il a déploré que cette deuxième date n’ait pas été respectée par les membres de la CODER qui ont évoqué des « raisons personnelles ». Si eux, ils ont accepté de les rencontrer, explique-t-il, c’est qu’ils entendaient « leur dire la vérité, d’arrêter toutes les mascarades qu’ils sont en train de faire au peuple burkinabè ». La colère montait au fur et à mesure qu’il abordait la question. Pour être « partie en Côte d’Ivoire voir Blaise Compaoré, qui a pris la nationalité ivoirienne, a-t-il déclaré, la CODER n’a pas sa place au Burkina Faso ». Visiblement hors de lui, le président de l’UFMIP a fini par déclarer qu’ils demandent « purement et simplement la dissolution de la CODER au niveau du Burkina Faso ».

Des proches de victimes non encore entendus

L’UFMIP et l’APVCE déplorent que trois ans après les événements « certaines familles victimes n’ont même pas encore été entendues au niveau de la justice ». Elles continuent néanmoins de plaider « pour le jugement de tous les dossiers avant la commémoration du 3ème anniversaire de la journée d’hommage aux martyrs le 31 octobre 2017 », parce que, « ce sera le plus grand hommage de la justice à l’endroit des martyrs et le plus grand hommage des juges au peuple ».

Encore prête à tendre la main à la CODER ?

C’est ce qu’a laissé entrevoir Seydou Belem, chargé de la coordination à l’UFMIP. Même s’il a tenu à déplorer que « cette CODER a d’abord rencontré tout le monde » avant de se tourner vers les familles des victimes à la  « dernière minute », ils se disent prêts à la rencontrer.  « Si d’aventure, la CODER nous écrit pour nous rencontrer, on va écouter. Du reste, nous pensons qu’on doit la rencontrer, parce qu’avant qu’il n’y ait le jugement, nous pensons que beaucoup sont responsables de ce qui nous est arrivé », a-t-il dit.

Les structures de défense des droits des familles des victimes ont également déploré qu’elles ne puissent pas se constituer partie civile dans le procès de l’insurrection qui débute le 27 avril à cause des règles régissant la Haute cour de justice, notamment en son article 25. Qu’à cela ne tienne ! Pour elles, « rendre justice est plus que jamais un sacerdoce pour rendre service à notre histoire en quête de vérité pour le pardon, condition sine qua none de notre sincère réconciliation » conformément à leur principe. Ce principe, a résumé Nébié Nébon, chargé de la communication, « c’est la vérité, la justice avant une quelconque réconciliation. Point barre ! »

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

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Un commentaire

  1. Juste un soutien moral à l’encontre des familles endeuiller , un soutien moral à l’ UFMIP et surtout à mon ami P.K. Victor à qui je lui souhaite beaucoup du courage et je sait qu’il en à .
    Charlie de Pô .

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