Rupture de stock de vaccins au Burkina : Des ONG s’inquiètent 

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La plateforme nationale des Organisations non gouvernementales et associations de soutien à la vaccination du Burkina Faso (PN/OSV-BF) est en alerte concernant l’achat de vaccins. La plateforme « s’inquiète » de la « tension de trésorerie » en cours autour de l’achat des vaccins et des consommables. Même si cette situation est jugée « alarmante », la plateforme la considère néanmoins « non encore désespérée ».

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Les stocks disponibles dans les dépôts centraux du pays de la plupart des vaccins sont inférieurs aux stocks réserves (3 mois de consommation) à  l’exception du Penta (vaccin contre la Diphtérie, le Tétanos, l’hépatite B…) et du MenA. Il y a par ailleurs, une faible disponibilité de tous les consommables, « aucun arrivage depuis le début de l’année (2017) » et on note une rupture des seringues de dilution de 2 ml depuis le début de l’année. La situation dans les stocks des régions et districts n’est pas meilleure non plus.

« Les stocks sont au rouge ou presque »

A titre d’illustration, on note une faible disponibilité ou une rupture de MenA dans la région de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Nord, du Sud-Ouest, une rupture en BCG (vaccin prévenant les formes graves de la tuberculose) et bVPO (vaccin prévenant la poliomyélite) au niveau de Bogandé et une rupture en PCV-13 (qui prévient les infections dues au streptococcus pneumoniae) et Rota (qui prévient les gastroentérites de sévérité moyenne et grave dues au Rotavirus) dans le district sanitaire de Manni.

Voici le constat « alarmant » fait le jeudi 11 mai 2017 par Oumarou Hébié, Facilitateur de PN/OSV-BF. Selon la plateforme, cette rupture de vaccins et de consommables émane d’une tension de trésorerie qui découle des difficultés que ressent le Burkina Faso à approvisionner son compte dédié à l’achat de vaccins et de consommables. Ce compte qui est à Copenhague au Danemark est co-alimenté avec les  partenaires au développement et la communauté.

« C’est ainsi qu’en septembre 2016, relate-t-il, nous avons eu vent d’une situation de tension autour de l’achat de vaccin qui a été résolue fort heureusement in extrémis ». Mais le problème persiste puisque, rapporte Oumarou Hébié, « à la date de début avril (2017), le compte était crédité de moins de 8 000 dollars US ! Pourtant des commandes sont en instance et les stocks sont au rouge ou presque ». Deux situations de rupture ont déjà été ainsi constatées.   

« Que les fonds dédiés soient calculés et pré positionnés au moins deux ans à l’avance »

Cette situation de rupture, selon la plateforme, ne manquera pas d’avoir des incidences sur la santé à long terme de ceux à qui les vaccins sont destinés. Elle appelle par conséquent « à des mesures fortes de la part du gouvernement », même si beaucoup d’efforts sont déjà faits, reconnait le Facilitateur.

Pour ce faire, la plateforme propose que « les fonds dédiés à l’achat des vaccins soient calculés et pré positionnés au moins deux ans à l’avance » d’autant plus que, selon Oumarou Hébié, les montants ne sont pas si énormes. Cette année par exemple ces fonds sont estimés à 5 milliards de CFA, dit-il.

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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