Burkina : Le cernage ou la « canne » des vieux pieds de Karité

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L’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) a organisé une sortie terrain dans le cadre du « Projet de restauration des peuplements et amélioration de la productivité du karité au Burkina Faso »  (Karité DK). C’était ce jeudi 22 juin 2017 à Yako dans la région du Nord.

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Au Burkina Faso, le karité est la première espèce ligneuse prioritaire du plan stratégique de la recherche scientifique. Les travaux se sont focalisés sur le beurre tiré des amandes de cette plante. Ces dernières années, la recherche  à l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) a porté sur la problématique de la régénération des peuplements de karité et l’amélioration quantitative et qualitative de sa production.

C’est dans ce contexte que l’Ambassade du Royaume de Danemark au Burkina Faso a décidé d’accompagner le « projet de restauration et d’amélioration de la productivité des peuplements de karité » dans les régions du Nord, du Centre-Ouest et des Hauts-Bassins. Un projet qui permettra d’améliorer la régénération et la productivité fruitière du karité.

Ce projet vise également à contribuer au développement des économies locales et à la lutte contre la pauvreté. Ce sont des activités comme l’application des techniques de régénération naturelle assistée (RNA), la plantation du karité, des semis directs et le cernage qui ont été réalisées dans ces régions.

Les techniques de régénération permettent d’améliorer la productivité du karité

La population de Minissia et Bissiga, à Yako dans le Passoré, région du Nord, ont tous affirmé la prise de conscience de la nécessité de protéger les pieds et les peuplements du karité.

Par ailleurs, le réflexe d’épargner les plantules de karité dans les champs au cours des opérations culturales est général au niveau des producteurs des villages de Bissiga et de Minissia. Ils disent se rendre compte que le karité est leur cacao, source de revenus et il faut le protéger pour avoir des pieds producteurs de fruits et de beurre de karité.

Le cernage augmente la productivité et donne des produits de qualité 

Le cernage des branches et des troncs pour la régulation de la production fruitière est une technique pour gérer l’irrégularité de la fructification des vieux pieds du karité sur une petite échelle de surface. Elle consiste à faire une incision annulaire autour de la branche ou du tronc de l’arbre dont on souhaite réguler la production.

La sortie de jeudi 22 juin 2017 organisée par l’INERA est focalisée sur la vérification de l’application des techniques apprises aux différents producteurs. Il s’agit d’évaluer l’effectivité des formations données aux producteurs et la production fruitière durant la période du projet.

Victor Ouédraogo, formateur à l’ONG Tree Aid, a affirmé que dans ce projet sa structure est  intervenue sur le terrain avec la formation des producteurs sur le domaine de la régénération naturelle assistée (RNA), le greffage et de cernage du karité. « La technique cernage redonne une production abondante des vieux plants  et leur permet de produire plus durant 3 à 4 ans », a-t-il ajouté.

Un karité ayant subi le cernage

Souleymane Nana, producteur à Minissia, fait comprendre que le cernage augmente la productivité et donne des produits de qualité « avec un bon goût« . Dr Souleymane Ganaba, chercheur à l’INERA, a lancé des mots de satisfaction à l’endroit des producteurs et les a exhortés à la préservation du karité.

En rappel,  le technique du cernage a été mise au point en zone sud-soudanienne (Bondoukuy). Au Burkina Faso, le karité est une espèce protégée.

Jules César KABORE

Burkina24

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