G5 Sahel : Le Burkina, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad ont l’aval de l’ONU

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La force du G5 Sahel dont l’effectif est estimé à 5 000 hommes a obtenu le « mandat » qui lui manquait pour agir contre le terrorisme dans la région. Il ne reste plus à présent que chaque Etat fournisse des efforts budgétaires comme le préconise l’ancien Premier ministre malien, selon lequel, 5 000 hommes à soutenir « n’est pas au-dessus » des forces des cinq pays.

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Avec l’obtention de cet aval de l’ONU, qui n’est pas un mandat au même titre que la MINUSMA, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad peuvent à présent évoluer vers le déploiement de leurs soldats sur toute l’étendue du territoire concerné.

Une décision qui tombe une dizaine de jours après la visite du président de la commission de l’Union africaine dans chacun des 5 Etats pour faire part de l’évolution de la requête qui lui était parvenue. En effet, le 10 juin, Moussa Faki Mahamat était reçu au palais de Kossyam par le président burkinabè.

Il avait laissé entendre que l’UA avait adopté le « concept d’opération » du G5. M. Mahamat avait également exprimé son souhait de voir passer le dossier qui se trouvait dès lors sur la table du Conseil de sécurité des Nations-Unies pour ainsi voir offrir au G5 ce mandat qui espérait-il « va changer la donne dans la région ». C’est désormais chose faite. Et cela dissipe les réticences du Président du Faso qui déplorait que l’action de la MINUSMA sur le terrain ait « toujours été difficile », parce qu’il s’agit de maintenir la paix avec en face « des gens qui s’en foutent de la paix ».

Néanmoins, il reste un point non moins important, mais qui est encore sans réponse. Celle du financement. Interviewé par la Deutsche Welle, Moussa Mara, l’ancien Premier ministre ne rejette pas l’idée que les pays membres du G5 Sahel aient recours à des sources de financement « alternatives » comme l’Union européenne.

Celle-ci a d’ailleurs promis en début de mois d’apporter une contribution à hauteur de 50 millions d’euros pour la cause. Mais c’est sans compter sur la Grande-Bretagne. Le Brexit occupe plus les efforts à consentir par les Britanniques. Ce n’est pas le seul pays à ne pas être prêt à débourser. Les Etats-Unis, plus gros contributeur des missions onusiennes rechignent également à en faire autant.

Et Moussa Mara d’insister sur la mobilisation de ressources nationales propres pour financer le déploiement. « C’est nous qui devront sécuriser nos territoires. Et pour sécuriser nos territoires, c’est nous qui devrons mettre nos forces et donc c’est nous qui devront chercher au moins en partie le financement pour cela ».

Pour cela, dit-il, même si les Etats concernés sont « certes faibles et pauvres », ils sont à mesure selon lui de prendre en charge les 5 000 hommes de l’effectif de la force. « Ce n’est pas au-dessus de nos forces si on sait réfléchir, si on sait aussi faire des efforts sur nos budgets pour soutenir la force, parce que c’est d’abord notre problème », a indiqué l’ancien Premier ministre malien.

A défaut, les cinq Etats devront convaincre à la conférence des donateurs qui sera organisée « rapidement » selon des diplomates qui relèvent eux aussi qu’il « incombe aux pays membres du G5 Sahel de donner à leur force les ressources dont elle a besoin ».

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

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