Burkina : Sur le chemin de la sauvegarde du patrimoine culturel

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La protection, la  sauvegarde et la transmission du patrimoine culturel immatériel sont devenues problématiques avec la mondialisation, l’uniformisation et les nouveaux modes de vie. Pour éviter une perte totale des valeurs culturelles, la sensibilisation des communautés et détenteurs de ces patrimoines reste la seule l’alternative. Ouédraogo Wendenminté en a fait son cheval de bataille en initiant un projet financé par l’UNESCO à l’endroit des acteurs des 13 régions du Burkina Faso. Le lancement du projet a eu lieu ce mardi 27 juin 2017 à Ouagadougou suivi d’un atelier qui a réuni les acteurs de la région du Centre.

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Le patrimoine culturel immatériel est défini par le directeur de la conservation et de la promotion, Marcelin Zango, comme étant l’ensemble des pratiques, des savoirs, des représentations qui appartiennent à une communauté, à un groupe ou à des individus auxquels ils s’identifient.

Il a été plus précis en ces termes : «c’est tout ce qui est intangible, tout ce qu’on ne peut pas saisir: le chant, la danse, les contes,  les techniques de fabrication du balafon, tout ce qui est lié à la géomancie ».

1392 éléments du patrimoine culturel immatériel ont été répertoriés en mai 2017 et enregistrés au ministère des arts, de la culture et du tourisme. Cependant, la sauvegarde et la pérennisation de ces éléments posent problème. D’où l’intérêt de ce projet de sensibilisation des acteurs.

« Il faut que les communautés et ceux-là mêmes qui mettent en œuvre ce patrimoine travaillent à ce qu’il ne meurt pas. C’est-à-dire le transmettent soit à leurs enfants, soit à quiconque voudrait savoir dans un domaine précis ».

Mais « à qui transmettre ? », interroge Konombo Traoré, garant de tradition identifié comme trésor humain vivant par le ministère de la culture,  vu le mysticisme qui entoure  ses pratiques.

« Même parmi mes propres enfants, je n’ose pas transmettre des savoirs à d’autres, parce que quelqu’un peut les utiliser à de mauvaises fins. De plus les jeunes ne s’y intéressent pas. C’est celui qui veut savoir qui s’approche du savant et non à ce dernier d’aller chercher des élèves» , dit-il.

Néanmoins, pense Wendenminté Ouédraogo, le promoteur du projet de sensibilisation, « il faut poser dès maintenant des actions allant dans le sens de la sauvegarde de ce qui est là ou de ce qui peut être restauré pour ne pas se retrouver un jour dépourvu, démuni de notre culture ».

Le ministre de la culture Tahirou Barry a quant à lui salué cette initiative privée qui vient renforcer les efforts du gouvernement.

Revelyn SOME

Burkina24

 

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