Disponibilité des semences de qualité : Une rencontre internationale à Ouaga

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Les Etats membres de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) et du CILSS (Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) poursuivent leurs travaux concernant le cadre harmonisé des semences pour une pratique efficiente de l’utilisation de ces « germes » certifiés dans les différents pays. Le Comité régional tient, du 28 au 29 juin 2017 à Ouagadougou, sa troisième réunion ordinaire.

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En agriculture, horticulture et sylviculture, les semences sont des graines ou par extension d’autres organes de reproduction (bulbes, tubercules…) choisies pour être semées. Elle est considérée comme le premier intrant de la culture, donc des germes.

« La semence, c’est la clé de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Tout commence par une très bonne semence. Une semence de tomate au Burkina pourrait être bénéfique à un pays comme la Côte d’Ivoire. Il y a donc nécessité de mettre en place une réglementation forte permettant un accroissement de la demande et une libre circulation des semences dans la sous-région », est convaincu le Dr Youssouf Kamara, Directeur des programmes du CORAF (Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles).

Il a été initié, depuis 2014 par les pays de la sous-région, la mise en place d’un seul et unique Comité régional des semences. Le comité a tenu ses deux premières réunions ordinaires à Abidjan en 2015 et à Bamako en 2016. Du 28 au 29 juin 2017, Ouagadougou accueille la troisième réunion ordinaire dudit comité. L’objectif de cette rencontre annuelle, placée sous la présidence du ministre burkinabè de l’agriculture, est de partager les succès mais aussi les difficultés rencontrées notamment dans la mise en œuvre du Règlement semencier régional harmonisé.

Le Règlement semencier vise, entre autres, à créer les conditions favorables à l’émergence d’une industrie semencière forte, capable d’assurer un approvisionnement régulier, au moment opportun, en semences de qualité, en quantité suffisante, dans les 17 pays de l’espace sous régional.

Aider les paysans à doubler, voire tripler leurs récoltes…

Les participants à la cérémonie

Pour Pierre Emmanuel Ouédraogo, Directeur de Cabinet du ministre de l’agriculture, la rencontre, regroupant une soixantaine de représentants des comités nationaux des semences, est d’une grande importance pour le Burkina Faso. « Pour booster la production et la productivité agricoles, il faut pouvoir mettre à la disposition des producteurs, des semences de qualité. A l’issue de cette importante rencontre, tous les pays membres concernés vont avoir la même démarche, la même politique communautaire en ce qui concerne l’utilisation des semences », dit-il.

Cependant, en Afrique, regrette Ernest Aubee, représentant de la CEDEAO, les agriculteurs ont toujours besoin de semences de qualité pour améliorer leur productivité. Malgré ces défis parmi tant d’autres, les résultats de la coopération régionale semblent concluants. « Nous notons un bilan très positif notamment l’augmentation exponentielle de la production et la fourniture de semences de pré-base à partir de matériels génétiques adaptés au climat », affirme le Directeur des programmes du CORAF.

En termes d’acquis majeurs, il informe également que le premier catalogue régional comportant 1496 espèces et variétés végétales a été mis en ligne. Les échanges au cours de cette rencontre, selon lui, porteront sur les aspects techniques concernant la réglementation, la circulation des semences dans la sous-région et la mise en place d’un programme pour poursuivre le travail déjà lancé.

« En garantissant une bonne application du règlement régional, au niveau communautaire, nous aidons les paysans à améliorer leurs semences et doubler, voire tripler leurs récoltes, cela contribuera surement à l’amélioration de leurs conditions de vie », poursuit-il tout en saluant la politique gouvernementale du Burkina Faso dans le domaine. Par ailleurs, les différents acteurs soutiennent que les efforts déjà fournis ont urgemment besoin de « financements adéquats » pour la poursuite des acquis.

Noufou KINDO

Burkina 24

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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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