G5 Sahel: Un sommet extraordinaire pour réfléchir sur les conditions de financement

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« Comment stabiliser durablement cette zone sensible de l’Afrique sans se substituer à des pays qui n’en ont pas les moyens ? ». C’est là une question de Thomas Hofnung,  chroniqueur du Monde Afrique à laquelle devront répondre les présidents burkinabè, malien, mauritanien, nigérien et tchadien en présence de celui français (mais sans le soutien de son homologue américain) avec pour objectif de mettre en place d’un « Cadre prospectif d’orientations stratégiques et d’engagements partagés ».

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L’obtention du « mandat » par le G5 Sahel n’était pas le plus dur à faire pour les cinq dirigeants. Par contre le financement qui devrait permettre le déploiement des troupes sur le terrain demeure telle une épine dans leur pied.

Réussir à mobiliser la somme nécessaire aboutirait par la même occasion au retrait de plus de 4000 soldats français déployés dans le Sahel dont le déploiement coûte environ 600 millions d’euros par an à la France. « Les présidents passent et le dossier de la sécurité en Afrique reste en bonne place sur leur bureau à l’Elysée. Depuis le départ de Jacques Chirac, en 2007, ses successeurs ont affiché leur détermination à transmettre le témoin de la sécurité aux Africains le plus tôt possible. Sans résultat », constate Thomas Hofnung.

Selon son analyse, au regard de l’absence du soutien de Washington qui « a bloqué le vote d’une résolution rédigée par la France »,  « le G5 Sahel est mal parti ». Seule l’UE s’est dit prête à apporter 50 millions d’euros, une somme qui constitue « à peine 10 % » de la somme prévisionnelle nécessaire.

« Mauvaise » perception de la présence des troupes étrangères

Malgré les premiers résultats probants de l’intervention de « Serval » remplacée par « Barkhane », la présence militaire  de la France n’est pas ce qu’il y a de mieux appréciée dans la région. Dans un sondage dont les résultats avaient été partagés en avril 2016, Burkina International avait fait cas d’une « mauvaise » perception de la présence de troupes militaires étrangères par les populations. Sur une échelle de 10, l’armée américaine avait écopé  de 4,9, celle française de 4,4 et le GIGN (dont l’annonce de la venue avait fait couler de l’encre) de 4,0.

Et Thomas Hofnung de s’interroger : « Aujourd’hui, qui pourrait décemment s’opposer à l’idée que les pays situés aux premières loges sont les mieux à même d’assurer leur propre sécurité, avec le soutien de puissances extérieures ? ». Si opposants il y en avait, ce serait sans Moussa Mara, ancien premier ministre malien qui ne mâche pas ses mots lorsqu’il s’agit des mouvements qui sévissent au Mali malgré la présence de nombre de troupes étrangères sur place. « C’est nous qui devrons sécuriser nos territoires. Et pour sécuriser nos territoires, c’est nous qui devrons mettre nos forces ». Il s’exprimait suite à l’obtention du mandat par le G5.

La journée du 02 juillet 2017 s’annonce donc décisive pour les présidents Roch Kaboré, Ibrahim Keita, Mahamadou Issoufou, Mohamed Ould Abdel Aziz et Idriss Déby Itno. Tous déjà présents à Bamako, ils devront trouver en présence d’Emmanuel Macron un plan de financement pour le déploiement des 5 000 hommes du G5 Sahel sous commandement du général Didier Dacko, chef d’Etat-major de l’armée malienne.

Oui Koueta

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Oui Koueta

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