Taux d’achèvement scolaire : 58,2 % au primaire, 9,8 % au secondaire en 2016

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Au cours d’un atelier qui a eu lieu à Kaya en début juillet 2017, les organisateurs, la Coalition nationale pour l’éducation pour tous, ont fait un état des lieux de la réalisation des cibles de l’éducation au Burkina sur la base du rapport annuel 2016.

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Il ressort de ce rapport qu’en 2016,  le taux brut de scolarisation est de 86,1 % pour le primaire contre 34, 2% pour le secondaire. Quant à l’indice de parité du Taux brut de scolarisation (TBS), il  est de 1,00 pour le primaire et de 0,94 pour le secondaire. Lorsque l’indice est inférieur à 1, il n’y a pas de parité.   

Pour ce qui concerne le taux d’achèvement au primaire, il était de 58,2 % en 2016 et de 9,8 % pour le secondaire. Au niveau national, ce taux est de 58,2% pour le primaire. Comparativement, le taux d’achèvement des garçons est inférieur à celui des filles : 55,1 % contre 61%. Au niveau des Régions, cet exemple montre la disparité : 24,5% pour le Sahel contre 75,0% au Centre. Le taux d’achèvement renvoie, par exemple, au taux des élèves qui, du CP1 arrivent au CM2.

En ce qui est de l’alphabétisation, le  nombre de jeunes et d’adultes de plus de 15 ans inscrits en  alphabétisation initiale, en 2016, est de  106 170 apprenants pour une cible de 391 605.  Il demeure en régression  de 45,80% par rapport à l’année  de référence (2013)  qui enregistre 195 919 inscrits.

Pour ce qui est de la part réservée à l’éducation dans le budget de l’état exercice 2016, il y a une amélioration. En revanche, le taux d’exécution budgétaire est décroissant ces trois dernières années pour les fonds CAST (Compte d’affection spécial du trésor). C’est le panier des bailleurs pour l’éducation. Ce qui montre qu’il y a une difficulté à absorber les fonds des Partenaires techniques et financiers (PTF), ce qui ne les encourage pas à augmenter les soutiens financiers. Le taux d’exécution budgétaire des fonds de l’Etat, quant à eux, varient en dents de scie.

Etat des lieux du financement et évolution des taux d’exécution budgétaire – © DR

En faveur de l’éducation, des recommandations ont été faites par la Coalition nationale pour l’éducation pour tous. Elle propose de consacrer 20% du fond minier de développement local au secteur, de faciliter l’inclusion au primaire des groupes marginalisés : minorités et enfants handicapés, d’assurer les besoins en matériels didactiques et pédagogiques à tous les élèves et notamment aux enfants handicapés, de produire annuellement des données statistiques concernant les élèves en situation de handicap dans tous les ordres d’enseignement.

Aussi, la Coalition recommande d’assurer la disponibilité et la qualité des infrastructures éducatives et administratives à tous les niveaux ainsi que leur équipement, d’améliorer considérablement l’offre au préscolaire par la construction et l’équipement de structures d’accueil, le recrutement et la formation de moniteurs et d’encadreurs des jeunes enfants afin de booster la pré-scolarisation et de rouvrir tous les Bissongo (des centres d’éveil et d’éducation préscolaire non formel) fermés depuis 2015 suite au retrait de certains partenaires soutenant ce niveau d’enseignement.

Synthèse de Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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