Grève au Trésor public : Un agent écrit au Premier ministre

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Ceci est une lettre ouverte d’un agent des administrations financières au Premier ministre sur la grève dans les régies de recettes.

Excellence Monsieur  le premier ministre,

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Le 16 juillet 2017 votre gouvernement a fait une déclaration suite aux mouvements d’humeur dans les régies de recettes du Burkina que sont la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique et la Direction Générale des Impôts. Dans cette déclaration, votre gouvernement prend l’opinion à témoin et rejette la  responsabilité de la situation aux différents syndicats des régies.  Vous dites en substances que « en dépit de cette série de concertation les syndicats sont restés inflexible sur leurs propositions » et vous terminer votre communiqué par des menaces de sanctions.

Ce que l’on peut retenir de la déclaration de votre Gouvernement c’est que vous n’avez pas la mesure de la situation réelle qui prévaut dans ces deux administrations. Vous vous êtes contenté des rapports de vos officiels que sont les deux Directeurs Généraux  (DGI et DGTCP) pour pondre votre déclaration.

Les problèmes posés dans ces deux directions et par-delà le Ministère des Finances dépassent le cadre des simples arrêtés de partage des fonds communs. Il s’agit là d’un problème de dignité des agents des corps de métiers de ces deux directions et tant que vous n’allez pas l’appréhender dans ce sens, vous aller toujours déplacer les problèmes et leurs solutions aussi. Vous penserez toujours à des manœuvres subversives.

Le problème est né avec Monsieur Lucien Marie Noel BEMBAMBA qui a régné 14 ans au Trésor comme DG. Il faisait rentrer qui il voulait au Trésor sans test de recrutement, sans donc critère de compétence. Ces agents là une fois intégré il les entretenait de telle sorte qu’ils n’avaient aucun respect pour les agents régulièrement recruté et venu de l’ENAREF. Certains s’étaient érigés en service de renseignement pour le DG BEMBAMBA.

Les arrêtés de répartition des fonds communs pris par monsieur BEMBAMBA n’ont pas été consensuels et mieux favorisé le personnel de soutien au détriments des agents venus de l’ENAREF alors que la spécificité du fonds est beaucoup plus liés aux missions dévolues au personnel venu de l’ENAREF. Comment pouviez-vous dire de continuer d’appliquer les anciens arrêtés qui n’ont jamais été consensuels ?

Rappelez-vous des propos du Président de l’Assemblée nationale Monsieur Salifou Diallo lors d’une session du parlement en 2017. Il disait ceci « un agent de catégorie E au Trésor gagne plus qu’un agent de catégorie A dans l’Administration ». Fort de ces gains, le mépris, le non-respect et l’insubordination se sont installés.

Excellence Monsieur  le premier ministre,

Le combat pour la dignité, les agents le mèneront jusqu’à ce que vous preniez la vraie mesure de la situation pour aboutir à une solution pérenne. Descendez de votre tour pour venir chercher les vraies informations car certains vous induiront en erreurs.

Excellence monsieur  le premier ministre, voici une solution simple à ce problème ; la mobilité du personnel de soutien dans ces deux régies. Je rappelle que depuis le reversement des contractuels des fonds d’équipement, ce personnel relève du Ministère de la fonction publique et non du Ministère des finances et du développement. Leur mobilité tous les  5 ans permettra de résoudre définitivement le problème car aujourd’hui ce personnel fait carrière aux impôts et au Trésor et manque d’égard pour les cadres et autres agents des régies financière.

 Excellence monsieur  le premier ministre,

L’autre aspect du problème concerne les parts des responsables dans le partage. Ils se taillent la part belle dans le partage du fond. Les agents estiment qu’ils ne participent pas aux luttes et dès qu’il y a des acquis, ils s’en accaparent. La relecture proposée par les syndicats devraient toucher leurs parts voilà pourquoi ils ne sont pas d’accord et tente d’embarquer le gouvernement dans cette histoire de réparation.

Comment une simple relecture d’un arrêté traine sur la place publique au point que le gouvernement en fait un communiqué au journal télévisé de 20 h. vous n’avez pas bien cerné le problème.

En l’absence de consensus, votre gouvernement devrait se ranger du côté de la majorité des agents. N’est-ce pas là le sens de la démocratie et de la légitimé ? Hors le constat que l’on fait dans cette situation c’est que votre gouvernement a choisi le camp de la minorité voire des individus. C’est ce qui pose problème.

Excellence monsieur  le premier ministre, le climat qui prévaut dans ces deux régies est délétère et il n’est pas exclu des affrontements car les injures et autres menaces verbales ont étés dépassés.

Veuillez recevoir, son excellence l’expression de ma très haute considération.

Un agent des administrations financières

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