Police nationale : Projecteurs sur le compte 049

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L’inspection générale des services a restitué le rapport sur la gestion du compte 049 de la police nationale le mardi 8 août 2017 à Ouagadougou. . Il s’agit d’un compte d’équipement octroyé à la direction générale de la police. L’inspection a été demandée par le ministre de la sécurité Simon Compaoré

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Le rapport présenté par l’inspecteur général des services Saidou Zetiyenga le mardi 8 août 2017 à Ouagadougou, n’a signalé aucune malversation grave, mais a relevé que « plusieurs contrats ont été signés par la Direction générale de la police nationale (DGPN) pour l’acquisition des mêmes biens ou services alors qu’un seul aurait suffi ». Saidou Zetiyenga a également noté que la majorité des commandes publiques sur les ressources du fonds sont effectuées en grande partie au profit des structures centrales de la DGPN au détriment des services déconcentrés.

Plusieurs insuffisances ont été relevées dont la faiblesse dans l’application des textes régissant les procédures de la commande publique, le déséquilibre dans la répartition des acquisitions sur le fonds et l’insuffisance au niveau de la communication.

Il est nécessaire que le travail qui a été fait soit restitué en présence de tout « le monde », y compris le syndicat, a confié le ministre en charge de la sécurité Simon Compaoré. Selon lui,  ce qu’il faut retenir du rapport est qu’il y a des problèmes de gestion à revoir pour améliorer le fonctionnement du compte 049. « Au stade où nous en sommes aujourd’hui, on ne peut pas dire qu’il y a eu malversation », a dit Simon Compaoré. Il n’y a pas de milliards dans le compte 049 mais des centaines de milliers,  a proclamé le premier responsable de la sécurité.

Les documents ont été transmis au président Faso, au Premier ministre, au président de l’Assemblée nationale,  et à l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat  et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), a révélé Simon Compaoré. Quant à la suite à donner  à ce rapport, le ministre annonce que c’est à l’ASCE-LC d’envoyer le document au procureur du Faso. Le rapport a également été transmis au ministre en charge des finances pour qu’il donne des orientations, des indications et des recommandations pour une bonne gestion du compte au niveau de la DGPN.

« Nous nous sommes restés sur notre faim parce que la période de trois ans qui a été ciblée pour  présenter le rapport, nous  estimons que c’est largement insuffisant », a apprécié le secrétaire général de l’Union nationale de la police (UNAPOL), Wakilou Sénou.

Pour lui, le rapport qui a été présenté ne concerne que la fourchette de 2014 à 2016, soit l’exercice du directeur général sortant, Lazare Tarpaga. Alors que de 1979 à 2017,  beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, juge-t-il. Le secrétaire général  de l’UNAPOL révèle que chaque année, il y a des reliquats à hauteur de plusieurs millions de F CFA.

« Le montant actuel qui existe dans le compte 049 ne nous est pas présenté. Nous estimons que c’est un manque de transparence et il n’y pas lieu actuellement de se jeter dans une auto satisfaction. Il manque de la transparence dans la gestion du compte 049 jusqu’à présent», a conclu Wakilou Sénou.

Ismène KPEDJO et Aimé  KPODA (Stagiaires)

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Rédaction B24

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2 commentaires

  1. Monsieur le juriste, je ne suis pas de votre avis ! Pourtant un rapport contradictoire fait par le REN-LAC met en avant des détournements de fonds de plusieurs millions de francs FCFA. Le ministre lui-même a reconnu aux yeux de toute la nation qu’il y’a eu malversations et a ajouté qu’il n’y aura pas de poursuites contre les contrevenants. D’où sort cet écrit insensé de journalistes manipulés ? Nous, nous avons porté plainte au TGI Ouagadougou pour que la toute la lumière soit faite sur cette affaire et que les fautifs répondent de leurs actes. Le procureur par l’entremise de son premier substitut nous a fait savoir qu’une information avait déjà été ouverte sur cette affaire et que notre plainte ne pouvait être reçu. Depuis 2017 donc nous attendons que le procureur statue sur cette histoire de détournements de dénier public mais la justice comme à ses habitudes ferme les yeux sur ces crimes graves

  2. Ecoutez! Des OSC ont trop tendance à avoir des réactions épidermiques sur des problèmes politiques et sociaux en demandant des arrestations, jugements et condamnations. Les choses ne se passent pas comme cela dans un Etat de droit. Ce sont les autorités compétentes (justice, ASCE-LC) qui sont habilitées à dire au regard du droit s’il y a lieu de faire des poursuites judiciaires. Car, si les présumés coupables sont attaqués au plan judiciaire de façon arbitraire, ils peuvent souligner des vides juridiques sur l’usage des fonds et préciser qu’ils ont utilisé les fonds dans le cadre du service de la police. Donc, attention, il faut bien vérifier le domaine juridique. Ce qui est déjà important et à saluer, c’est la décision du ministre Simon Compaoré de la sécurité qui a pris soin de mener des investigations sur l’usage des services payés. Il faut à partir de là, fixer des règles claires sur ces services dans l’intérêt de la police nationale.

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