Gendarmerie du monde : Exposition sur les « soldats de la loi » en France

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Le Burkina Faso possède avec 46 autres pays dans le reste du monde dont la France (ancienne puissance coloniale) deux forces de police d’Etat, l’une à statut civil (police) et l’autre à statut militaire (gendarmerie). Parti sur la base du constat que cette dernière est « encore méconnue aujourd’hui », ce qui la fait passée pour « une forme complémentaire voire dégradée de la police », une exposition internationale est organisée en France pour présenter la gendarmerie qui, « replacée dans un contexte international, constitue l’un des puissants systèmes de sécurité intérieure au monde ».

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Les gendarmeries du monde, forces de police à statut militaire est une particularité que la France partage avec 46 autres pays. Le constat établi montre que les gendarmeries du monde ont rarement été présentées comme des systèmes militaires de sécurité intérieure. Pour combler ce vide et pour enrichir la réflexion de tous ceux qui se sentent concernés par les questions de sécurité, il a été décidé de tenir l’exposition « les gendarmeries du monde » à Melun en France du 5 octobre 2017 au 15 juillet 2018.

46 pays possèdent une gendarmerie ou une force assimilée dont 32 ont conservé l’appellation gendarmerie; d’autres ayants opté pour carabiniers comme au Chili, en Italie, en Moldavie, Monaco, garde nationale en Russie, en Espagne, maréchaussée aux Pays-Bas. Elles ont en commun des valeurs, une organisation marquées par leur « militarité ». Et pourtant, constate le général Georges Philippot, commissaire de l’exposition, « la gendarmerie reste encore méconnue aujourd’hui » au point de passer pour « une forme complémentaire voire dégradée de la police ».

Or, justifient les organisateurs, bien au-delà d’un simple héritage historique, la gendarmerie en tant que force armée consacrée à la sécurité publique constitue « un atout supplémentaire » pour les pays qui en sont dotés afin de protéger leurs citoyens, d’asseoir leur stabilité démocratique, d’assurer « en tous lieux et en tous temps » leur souveraineté. Ils en veulent pour preuve l’affaiblissement de l’autorité des Etats consécutifs à une réduction de leurs pouvoirs sous l’effet de « puissantes » organisations combinées aux nouvelles formes de dangers comme le terrorisme et les autres formes de trafics qui font peser sur la sécurité des citoyens des désastres de grande ampleur.

En fonction des pays, les gendarmeries ont cinq tâches qui leur sont confiées à commercer par « construire la nation ». La solidité du lien existant entre  chaque gendarmerie avec sa nation, expliquent les responsables de l’exposition, réside dans son engagement pour la défense du territoire. Ainsi « abstraite » jusqu’ici, la notion « construire la nation » par la gendarmerie est devenue « plus concrète » suite aux attaques des casernes de gendarmerie au Burkina Faso, au Cameroun, au Tchad, au Niger et en Tunisie.

Cela fait des gendarmes « des soldats de la loi (qui) savent devenir des combattants pour protéger le sol national ou intervenir dans les opérations extérieures ». Dans cette logique, le Burkina contribue au travers de la gendarmerie nationale à l’appui au gouvernement bissau-guinéen pour le rétablissement de l’ordre républicain. Le sixième contingent burkinabè est en attente de déploiement dans ce pays.

L’exposition en quelques objets © capture d’écran

L’espace « garder l’Etat ». Ce cadre met en lumière la présence des gendarmeries au plus haut sommet de l’Etat pour assurer la sécurité des dirigeants politiques et des palais nationaux. Au Burkina, après la suppression du Régiment de sécurité présidentielle, le Groupement de sécurité présidentiel (GSPR) a été mis en place. Il est à présent composé majoritairement de soldats issus de différentes unités de l’armée, de gendarmes et de policiers.

De même, des unités comme l’Escorte d’honneur de la gendarmerie nationale ont conservé la tradition des escortes à cheval. La mission « garder l’Etat » inclue aussi bien le maintien de l’ordre que les interventions lors des crises comme c’est le cas avec l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie nationale (USIGN). A ces deux espaces s’ajoutent celles qui seront consacrées à « secourir les populations», « protéger le citoyen » à travers la traque du crime et celle réservée à « coopérer à l’international ».

Ces missions font de la gendarmerie pour la France et le reste des pays du monde où elles existent « de formidables opportunités pour travailler mieux à la sécurité de tous ».  Et l’exposition vise à montrer que « dans un monde sujet à de nouvelles menaces, ces forces militaires sont particulièrement aptes à y répondre ».

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

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