Arabie Saoudite: Une vague d’arrestations cible princes, ministres, ex-ministres

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Plusieurs  hauts dignitaires saoudiens, à savoir onze princes et des dizaines de ministres, ont été arrêtés le samedi 4 novembre 2017, selon plusieurs médias, et ce dans le cadre d’une purge sans précédent dans la politique anti-corruption du jeune prince Mohammed ben Salmane. Par ricochet, ces interpellations devraient lui permettre de consolider son pouvoir. 

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La chaîne de télévision satellitaire Al-Arabiya, à capitaux saoudiens, a récemment annoncé l’arrestation de onze princes, quatre ministres et de plusieurs dizaines d’ex-ministres à l’initiative de la commission anti-corruption dirigée par le prince héritier et homme fort du royaume ultra-conservateur de 32 ans, Mohammed ben Salmane.

Une enquête avait été lancée à la suite des inondations qui ont dévasté en 2009 la ville portuaire de Jeddah (ouest), sur la mer Rouge, après des pluies torrentielles causant la mort d’une centaine de personnes.

Parmi les personnes arrêtées figure le prince et milliardaire Al-Walid ben Talal, selon des sites d’informations saoudiens. En attendant que cette information soit officiellement confirmée, l’AFP  a évoqué une autre source rapportant que les forces de sécurité avaient cloué au sol des avions privés à Jeddah, pour empêcher que certaines personnalités quittent le territoire. Parallèlement, les puissants chefs de la Garde nationale saoudienne, une force d’élite intérieure, et de la Marine ont été limogés.

« L’étendue et l’ampleur de ces arrestations semblent être sans précédent dans l’histoire moderne de l’Arabie saoudite. Si la détention du prince Al-Walid ben Talal se confirme, elle constituera une onde de choc sur le plan intérieur et dans le monde des affaires internationales », a affirmé à l’AFP Kristian Ulrichsen, spécialiste du Golfe à l’institut Baker de l’université Rice, aux Etats-Unis.

En vue d’étouffer les contestations, Mohammed ben Salmane s’évertue à contrôler les principaux leviers du gouvernement, de la défense à l’économie avant tout transfert formel du pouvoir par son père, le roi Salmane, âgé de 81 ans.

Tout en œuvrant à faire la rupture avec l’image d’un pays longtemps vu comme étant le dépositaire de l’Islam radical à travers le wahhabisme, le prince Mohammed Ben Salmane renforce son emprise politique sur le pouvoir, procédant notamment en septembre 2017 à une vague d’arrestations de dissidents, dont des religieux influents et des intellectuels.

Sa politique étrangère musclée, à en croire des analystes, est à l’origine du boycott du Qatar, ainsi que certaines réformes comme la privatisation d’entreprises publiques et la réduction des subventions de l’Etat.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU                                                                                                                                   

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Source: Courrier International

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