Suivi des engagements du président du Faso : « Moi citoyen » remporte le 1er prix

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C’est son sixième trophée en l’intervalle de deux semaines. Mahamadi Rouamba et son équipe de Beoogolab (incubateur, espace de coworking, crowfunding) a remporté en plus des cinq (05) trophées lors de la Semaine nationale de l’internet (SNI) le premier prix du Hackathon 2017 organisé par l’organisaton Diakonia, et par ses partenaires de l’Union européenne, l’ambassade de Suède et le bureau de  la coopération suisse. La solution « Moi citoyen » de l’équipe a répondu au mieux à la problématique comment permettre de suivre  les politiques publiques et singulièrement les engagements du président du Faso.

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« Ce n’est pas parce qu’on est jeune qu’on doit immédiatement bénéficier d’un appui. Il faut montrer qu’on a les compétences, qu’on a le talent, qu’on a l’endurance, de la vision et qu’on est prêt à implémenter soi-même l’idée qu’on porte pour ne pas qu’elle soit déportée ou qu’elle soit instrumentalisée par d’autres acteurs », a commenté Luther Yaméogo, directeur pays de Diakonia.

Sur les 12 groupes au départ, ils sont 8 à avoir fait preuve d’endurance en étalent leurs talents et compétences en usant des technologies de l’information et de la communication dont ils font déjà usage au quotidien. Tout au long des 30 heures qu’a duré la compétition, « ils ont manifesté leurs prédispositions à utiliser le téléphone, les SMS, les plateformes vocales, les langues locales pour suivre les politiques publiques qui les concernent », s’enthousiasme Luther Yaméogo.

 

« Penser local » pour ne pas oublier une couche de la population

Mahamadi Rouamba est le chef de l’équipe Beogolab, lauréat du premier prix. L’histoire de l’obtention de la première place remonte à plus loin. En effet, « la même équipe a remporté cinq trophées à la SNI », explique le chef d’équipe. Celui-ci fait le sixième trophée d’affilée. Avec les deux autres membres de son équipe, la plateforme « Moi citoyen » a vu le jour après 30 heures d’endurance et d’abnégation.

Conformément au thème « Innovation technologique, redevabilité et suivi citoyen des politiques publiques, les TIC pour catalyser la participation citoyenne », l’équipe a créé une plateforme qui s’adapte à celle du presimetre. Pour le fondateur de Beoogolab, redevabilité doit rimer avec engagement de tous les citoyens (ceux qui sont en milieu rural, ceux qu’on qualifie de pauvres, ceux qui n’ont pas accès à un certain nombre de technologies comme internet, les smartphones et le web).

Parce que « quand on dit presimetre, ce qu’on a en tête directement, c’est www.presimetre.bf » alors qu’ « il y a une grande partie de la population, qui ne peut pas accéder à cette plateforme », Mahamadi Rouamba et ses coéquipiers ont conçu une plateforme qui permet à ces personnes d’accéder à la plateforme de manière vocale et en langue locale. En plus, leur création permet au presimetre de faire des sondages vers ces personnes. Pour cela, il suffira juste de lancer un appel sur les téléphones de ces personnes qui « ne payeront rien » au passage.

« Le bon citoyen »

Ouédraogo Abdoulaye est ingénieur à Jodlab. Son équipe Team Geek  a remporté le troisième prix. Team Geek a travaillé sur une plateforme de suivi des élus locaux. L’objectif, c’était de mettre une plateforme qui allait suivre le programme de chaque maire dans chaque commune. Leur choix, ils le justifient par le fait que « les gens s’intéressaient plus au programme de Roch Kaboré mais pas beaucoup trop aux programmes des mairies ».

A partir de leur plateforme, « le bon citoyen », « vous pouvez vous adresser directement à votre maire si vous remarquez quelque chose dans votre quartier, lui écrire et à travers [la] plateforme, il va vous répondre pour vous apporter plus de clarification ». Certes, « la connexion reste limitée pour certains citoyens burkinabè ». Pour y pallier et permettre à tous de jouer  pleinement leur rôle de citoyen, Team Geek envisage travailler avec les radios, de même qu’avec les réseaux de télécommunications afin que les Burkinabè puissent accéder à l’information publique sans être forcément connectés à internet.

La pression omniprésente pendant les 30 heures de compétition

Santémètre, c’est la solution développée par Anthony Belem, ingénieur informaticien et ses coéquipiers de H Team. A ce stade deux indicateurs dont la construction des CSPS  et des Centre médicaux avec antenne chirurgicale (CMA) et la transformation des CHR en CHU sont pris en compte par l’application qui présente une cartographie de ces centres de santé avec le taux de réalisation sur le type de structure et l’année de création.

La particularité de la solution, a-t-il indiqué, c’est qu’elle vise à promouvoir l’engagement du citoyen en ce que qu’elle permettra au citoyen de renseigner les informations sur les centres de santé et pour permettre d’afficher des éléments à jour. L’idée est que « si l’on dit qu’un centre de santé a été créé, il faut que le citoyen puisse confirmer que le centre de santé est fonctionnel ».

« La pression existait au départ, la solution visait un domaine plus large ». Conclusion, ils se sont concentrés plus sur deux indicateurs pendant les 30 heures qui leur étaient accordées. Mais, assure-t-il, « la solution peut être étendue pour le suivi des 24 indicateurs dans le domaine de la santé et peut aussi s’adapter à d’autres domaines comme les infrastructures ou l’éducation ».

 

L’opportunité de réaliser leurs rêves

« C’est une satisfaction maximale » au terme du Hackathon, a commenté le directeur pays de Diakonia. Selon Luther Yaméogo, il y a trois choses à retenir à la fin de de cette compétition qui visait la frange jeune afin de booster leur engagement citoyen et que par leur vocation, leur engagement naturel à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication, ils puissent rendre cet outil davantage utilitaire  en promouvant le suivi des politiques publiques.

La première, c’est que « les jeunes ne demandent pas forcément qu’on leur donne de l’argent » mais « tout simplement que le gouvernement mette des conditions favorables, crée un environnement incubateur, un contexte favorable à l’épanouissement des jeunes en leur permettant de s’exprimer eux-mêmes, en disant ce qui est bon pour eux ».

La seconde, c’est qu’il a été ouvert un mercato de cinq heures qui a permis aux inscrits d’appeler d’autres amis qu’ils estiment être compétents pour venir les renforcer. Et « cela permet de développer le travail collaboratif », affirme-t-il. Troisième acquis, « des alliances se sont tissées » malgré qu’ils étaient en compétition.

Trois groupes ont été primés mais annonce le directeur pays de Diakonia, tous les 8 projets qui sont arrivés au bout seront accompagnés par la plateforme presimetre. Des attestations ont été remises à tous les groupes, des trophées et des prix en numéraires aux trois premiers. « Mais le plus important, pour Luther Yaméogo, c’est qu’ils auront l’opportunité de réaliser leur rêve qui s’est traduit dans ces projets pertinents ».

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

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