Burkina : Hommage à Youssouf Ouédraogo, « un homme d’Etat et serviteur du Faso »

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Le Burkina Faso a rendu un hommage ce lundi 4 décembre 2017 à Youssouf Ouédraogo, cet « homme d’Etat et serviteur du Faso » qui fait « incontestablement partie » des Burkinabè dont les noms resteront gravés à jamais dans l’histoire du pays.  

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C’est au Premier ministère où il a servi en qualité de chef de gouvernement que l’hommage lui a été rendu lors d’une cérémonie présidée par le chef de l’Etat. Pour Paul Kaba Thieba, actuel occupant du Palais de Koulouba, son prédécesseur Youssouf Ouédraogo décédé le 17 novembre dernier  est un « valeureux » fils de notre pays. Un homme qui « fait incontestablement partie de ces Burkinabè dont les noms resteront gravés à jamais dans l’histoire de notre peuple ». Cela ressort selon lui à travers « son brillant parcours d’homme d’Etat et à ses qualités humaines exceptionnelles ».

Le parcours de commis de la république de l’ancien Premier ministre, « brillant technicien », va de son poste de ministre de la planification et du développement dans le premier gouvernement révolutionnaire à celui de ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères, poste qu’il occupera jusqu’en 2007. C’est de son premier poste de commis, a relevé Paul Kaba Thieba que ce « grand réformateur » a été l’un des artisans de la conception et de la mise en œuvre du programme populaire de développement plus connu sous le nom de (PPD) dont il se dit héritier.

Youssouf Ouédraogo, grand commis, n’a pas servi l’Etat seulement en tant que ministre. Il l’a fait en occupant la présidence du conseil révolutionnaire économique et social qu’il transforma par la suite en Conseil économique et social (CES). Pour l’acutel Premier ministre, le « point culminant » de sa carrière a été sa nomination au poste de chef du gouvernement à la faveur du retour à l’ordre constitutionnel à l’issue des élections présidentielles de décembre 1991.

Un poste qu’il occupa « avec abnégation » jusqu’au 22 mars 1994 avant de servir comme diplomate d’octobre 1994 en Belgique, au Royaume Uni, au Luxembourg, au Pays-Bas et auprès de l’Union européenne. Avant de revenir au gouvernement en 1999 en qualité de ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères jusqu’en 2007.

De la période révolutionnaire en 2007, Youssouf Ouédraogo a ainsi consacré  plus de trois décennies de sa vie au service du gouvernement avant de rejoindre la Banque africaine de développement à Abidjan en qualité de conseil spécial du président de l’institution. Au regard de son parcours, résume Paul Kaba Thieba, « le Burkina Faso vient ainsi de perdre l’un de ses fils les plus méritants qui a servi l’Etat et la patrie avec abnégation, avec loyauté et constance durant toute sa vie ». C’est alors qu’il s’est incliné pour saluer sa mémoire, la mémoire de cet « homme d’Etat et d’un serviteur du Faso« .

Au vu de cette consécration, le chef du gouvernement promet au disparu que les sillons qu’il a tracés ne disparaitront jamais. Une oeuvre, qu’il espère, servira d’exemple aux  générations actuelles et futures qui la poursuivront en s’inspirant de sa rigueur, de son sens du devoir et de son patriotisme.

S’adressant aux proches du disparu en présence d’autres personnalités, le Premier ministre leur assure qu’ils ne sont « pas seuls dans le chagrin, dans la douleur ». Si la nation à travers cette cérémonie lui rend hommage aujourd’hui, dit-il à l’adresse de son épouse, c’est parce que son époux a été « un digne fils de ce pays », un pays qu’« il a aimé et servi sa patrie avec passion » avec elle à ses côtés.

Le président du Faso avec à sa gauche la famille de l’homme d’Etat disparu.

Dans son adresse à l’assemblée, Robert Ouédraogo, représentant de la famille, a indiqué qu’elle était honorée dans le malheur qui la frappe par tout le soutien actif dont elle a bénéficié dans cette épreuve.

Parlant de famille, il a lié le décès de Youssouf Ouédraogo à celui de deux autres fils, « avant-hier Salif Diallo, hier Lédéa Bernard Ouédraogo » de la même localité qu’est le Yatenga. « Décidément, le terroir du grand Yatenga n’en finit pas d’enterrer ses fils », constate-t-il.

Youssouf Ouédraogo, cet autre commis de la république qu’ils s’apprêtent à enterrer, a été élevé à titre posthume à la Dignité de Grand-Croix de l’ordre national.

Oui Koueta

Burkina24


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Oui Koueta

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