Université de Ouaga : «La violence a été organisée et entretenue par l’administration»

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Les dernières escarmouches entre étudiants à l’Université Joseph Ki-Zerbo Ouaga I sont les conséquences de l’affaire Bahan Yénilo née il y a neuf mois de cela, en mars 2017. Entre des étudiants regroupés au sein de l’Association nationale des étudiants du Burkina (ANEB) et l’administration centrale de l’Université, les versions diffèrent, donc deux « vérités ».

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L’altercation entre les deux étudiants qui a conduit à la sanction de Bahan Yénilo a dégénéré et l’Association nationale des étudiants du Burkina (ANEB) qui réclame la levée de sa sanction, a entamé une série de grèves. C’est suite au refus de certains étudiants d’abandonner les bancs que l’affrontement généralisé a eu lieu le mercredi 6 décembre 2017.

En donnant sa version des faits le jeudi 7 décembre 2017, l’ANEB s’est disculpée tout en jetant la pierre sur l’administration de l’Université. Alexis Zabré, président de l’ANEB explique à « l’UO1 (Campus de Zogona), un groupe d’étudiants à la solde des autorités (administratives de l’Université) ont entamé des passages de sensibilisation pour appeler les étudiants à se révolter contre l’ANEB et ses militants ».

«Le ministre lui-même doit d’abord commencer par donner l’exemple en venant aux cours»

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Aussi, poursuit Alexis Zabré, il a été dit de « frapper les éléments de l’ANEB et de boycotter la grève ». Le même message aurait été lancé selon ses dires à l’UO 2, au siège du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) où des étudiants prennent cours. Le jour de la grève, « armés de cailloux, de ferrailles de chaises sciées pour la circonstance, ils ont chassé les éléments de l’ANEB qui ont quitté le SIAO », indique le président de la structure.

Selon lui, « la violence a été donc voulue, organisée et entretenue par l’administration » et les éléments de l’ANEB n’ont fait que se défendre. « Ceux qui ont été victimes de violences se sont défendus comme ils pouvaient », affirme Alexis Zabré avant d’ajouter que sur le terrain, il y a des éléments de l’ANEB qui ont des séquelles de coups et blessures.

Sans ambages, l’ANEB impute la responsabilité des troubles de ces derniers jours à l’administration de l’Université et rappelle qu’aucun appel à la violence venant de sa part n’a été adressé à l’endroit des étudiants. Elle présente ainsi les étudiants membres de l’ANEB comme « des victimes ». L’organisation estudiantine a souhaité un prompt rétablissement à tous les blessés.

Ignace Ismaël NABOLE

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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