Campagne sèche : Le Burkina veut renforcer sa sécurité alimentaire

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C’est parti pour la campagne agricole de saison sèche 2017-2018 au Burkina Faso. Le ministre de l’agriculture et des aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo, a procédé au lancement officiel de ladite campagne ce samedi 16 décembre 2017 dans la Commune rurale de Zoungou, située à environ 30 kilomètres de Zorgho.

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Au Burkina Faso, la campagne agricole de saison humide qui s’achève n’a pas été à la hauteur des attentes. C’est le premier responsable du département de l’agriculture qui le dit. Cette saison a été ponctuée sur le plan national par des épisodes secs durant les stades critiques des cultures, des infestations de chenilles légionnaires, d’oiseaux granivores, du manque d’eau, etc. A noter que chaque région rencontre des difficultés particulières, tant phytosanitaires que pluviométriques.

« Je suis agriculteur, originaire du village de Tan-seg, dans la Commune rurale de Zoungou. Le problème majeur auquel nous faisons face est le manque d’eau. C’est vrai que nous sommes installés non loin du barrage de Zoungou qui a été construit dans les années 90. Nous sommes actuellement plus de 1.100 producteurs dont 620 femmes et plus de 400 maraîchers. L’eau ne suffit pas ici. En plus, les populations font face à la présence de caïmans dans le barrage », confie Ablasse Kaboré, producteur frisant la cinquantaine d’années.

Les caïmans, à l’en croire, on les rencontre à la pelle dans le barrage de Zoungou. « Ils attaquent souvent les bétails. Nous ne faisons que les observer impuissamment. Nous aimerions que les autorités nous aident avec tous ces problèmes. Des efforts sont consentis dont la subvention du matériel agricole et la promotion des technologies innovantes, mais des difficultés subsistent toujours », reconnaît le producteur.

Ses propos ont été corroborés par deux autres productrices rencontrées lors du lancement de la campagne agricole de saison sèche 2017-2018 dans la Commune de Zoungou regroupant 27 villages. Leur ministre de tutelle et les autorités locales se disent conscients des réalités que vivent ces producteurs dans la région du Plateau-Central et d’ailleurs. Ils étaient dans la province du Ganzourgou ce 16 décembre 2017, à l’occasion du lancement de la traditionnelle campagne agricole de saison sèche organisée chaque année.

L’économie burkinabè, faut-il souligner, repose en grande partie sur l’agriculture. Dans un contexte climatique capricieux, le ministère de l’agriculture voudrait exploiter pleinement les potentialités agricoles du pays afin d’assurer une sécurité alimentaire et nutritionnelle permanente aux populations.

Combler le déficit céréalier…

C’est dans ce cadre que la compagne agricole de saison sèche a été initiée. Elle vise entre autres à promouvoir le secteur de l’irrigation comme une alternative à la mauvaise répartition spatio-temporelle récurrente. « Le bilan céréalier prévisionnel fait ressortir 17 provinces déficitaires.

Au regard de cette situation peu reluisante, les activités de production agricole de campagne sèche constituent des marges de manœuvre afin de réduire le déficit brut céréalier constaté et de permettre aux ménages de disposer de ressources nécessaires pour leurs dépenses quotidiennes », a indiqué le ministre de l’agriculture et des aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo.

La campagne agricole de saison sèche lancée portera sur l’achat d’excédents de production des campagnes écoulées, la valorisation des périmètres irrigués, l’amélioration du taux de mise en valeur des aménagements, l’orientation d’une partie des superficies des cultures maraîchères vers la culture du riz et du maïs.

En témoigne le thème de cette campagne agricole qui est « Mieux valoriser les aménagements hydro-agricoles en campagne sèche pour renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations face aux perturbations climatiques ». A ce titre, il est attendu pour les cultures maraîchères, 825.922 tonnes d’oignons bulbes, 44.526 tonnes de feuilles d’oignons, 371.324 tonnes de tomates, 6.070 tonnes de haricot vert, 125.825 tonnes de choux et 276.335 tonnes de laitues.

Pour les céréales, les prévisions sur le plan national sont de 50.762 tonnes de riz et pour les fruits, 480.196 tonnes de mangues, 39.682 tonnes d’agrumes, 124.566 tonnes de bananes, 137.629 tonnes d’anacardes, 9.108 tonnes de goyaves et 12.321 tonnes de papayes. Du matériel agricole et des intrants ont été offerts aux producteurs de Zoungou, localité qui a accueilli le lancement officiel de la campagne agricole nationale de saison sèche 2017-2018.

Noufou KINDO

Burkina 24

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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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