Burkina : La stratégie de lutte contre la fraude fiscale en question

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Le financement du Plan national de développement 2016 – 2020 est estimé à hauteur de 64% de ressources propres de l’Etat, avec une contribution moyenne de la direction générale des impôts estimée à 43%. Cependant, l’un des grands obstacles à la mobilisation de ces ressources reste la fraude fiscale. La lutte contre la pratique est au centre des échanges entre acteurs à l’occasion de la sixième conférence annuelle de la direction générale des impôts (DGI)  qui se tient du 20 au 22 décembre 2017 à Ouagadougou.

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Brigitte Samma, directrice générale adjointe des impôts

« La fraude fiscale est à l’économie ce que le cancer est au corps humain ». Cette phrase de la directrice générale adjointe des impôts, Brigitte Samma, laisse entrevoir les conséquences désastreuses de la fraude fiscale, à laquelle, dit-elle, «il convient de lui trouver une thérapie ».

A l’en croire, aucun domaine n’est épargné par la pratique mais il apparaît également qu’il y a des secteurs de prédilection que sont, entre autres, l’achat/vente, le secteur minier, les bâtiments et travaux publics.

Le faux et l’usage du faux, la falsification de documents, les faux enregistrements de contrats, les fausses factures, la fraude liée aux importations et bien d’autres sont de l’ordre de ces pratiques frauduleuses.

Les facteurs expliquant ces faits sont aussi connus. Il s’agit de l’impunité des auteurs, la corruption, le sentiment de mal gouvernance, le faible taux de bancarisation de l’économie au Burkina, le développement des télécommunications et du commerce électronique et bien d’autres.

Par conséquent, les acteurs des impôts réunis à cette conférence annuelle devront trouver les moyens pour endiguer le phénomène.

Pauline Zouré, secrétaire d’Etat, chargée de l’aménagement territorial, représentant le ministre de l’économie et des finances

Quelles peuvent être les solutions qui peuvent être envisagées ?  Pauline Zouré, représentante du ministre de l’économie et des finances, répond en ces termes : «  c’est que nous puissions adresser véritablement le système de maîtrise de renseignement fiscal et voir à quel niveau nous pouvons miser sur un système d’informatisation intégrale qui peut minorer les agissements frauduleux ».

En effet, l’assainissement de la gestion des finances s’avère nécessaire aussi bien pour l’optimisation de la collecte des ressources propres qu’une condition sine qua non des bailleurs de fonds internationaux.

Si des mécanismes de lutte existent dans une stratégie générale, il reste qu’au plan sectoriel, les différents acteurs se doivent d’élaborer des plans d’actions de lutte contre la fraude.

C’est en cela que cette 6e conférence placée sous le thème « Lutte contre la fraude fiscale au Burkina Faso », se veut un cadre d’examen le dispositif actuel de lutte de la direction générale des impôts afin d’en déceler les faiblesses et d’y apporter des solutions efficaces et réalisables.

Revelyn SOME
Burkina24

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