Pascal Zaïda : « Le pouvoir a la main sur les dossiers judiciaires »

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Pascal Zaïda, coordonnateur du Cadre d’expression démocratique (CED) et ses trois compagnons ont été condamnés à payer une amende de 50 000 Francs CFA assortie de sursis de trois ans chacun, le lundi 27 novembre 2017, alors qu’ils étaient poursuivis pour « manifestation illicite et actes de vandalisme ». Le mercredi 20 décembre 2017, à Burkina 24, Pascal Zaïda a qualifié le dossier le concernant de « politique ». Après 37 jours passés en prison, il estime que « c’est un dossier politique vide dans la forme et dans le fond ».

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Le coordonnateur du Cadre d’expression démocratique (CED), Pascal Zaïda, affirme que le procès et son séjour à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) lui ont « fait perdre du temps » puisque que le dossier était « vide ». Mais d’abord, sur la peine infligée à ses camarades et lui, il se veut plus précis : « Les gens ont mal compris, c’est-à-dire que nous ne payons pas les 50.000 F CFA, mais c’est une caution. Si au bout de 3 ans, nous avons un problème avec la justice, la première des conditions, c’est de payer les 50.000 F CFA avant qu’on ouvre notre dossier ».

Toujours,  à en croire M. Zaïda, « normalement », le procès en son encontre n’aurait pas dû avoir lieu « du moment où les procès-verbaux ont été mis à l’écart » et dit-il, « on a les pleins pouvoirs d’attaquer l’Etat burkinabè en justice ». Partant, la caution serait un acte de dissuasion pour éviter pareille situation.

Même s’il avance que passer 37 jours à la MACO, c’est « perdre du temps », néanmoins, cela lui a permis de comprendre réellement comment l’appareil judiciaire fonctionne. Sur ce point, Pascal Zaïda se veut catégorique, « je peux rassurer avec preuves à l’appui que notre justice actuelle est hautement politisée. Le pouvoir actuel central a la main sur les dossiers judiciaires ».

Dans la même veine, dit-il, si le dossier Sankara, Norbert Zongo, David Ouédraogo, de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, le Coup d’Etat trainent, « c’est parce que quelque part, des juges reçoivent des ordres ».

Pour appuyer son affirmation sur la « justice politisée », il s’interroge : « mon dossier étant un dossier vide, pourquoi nous allons traîner en justice ? Et pourquoi, du moment où les PV ont été écartés, on [tenait] coûte que coûte à nous juger alors que le procureur ne s’est pas auto saisi ? ». En conclusion, M. Zaida affirme que « c’est la force on a voulu [lui] faire ».

Revenant sur les temps forts de sa tractation avec la municipalité pour la tenue de son meeting, le coordonnateur du Cadre d’expression démocratique (CED) dévoile que des politiques ont entamé  des démarches pour le dissuader dans son entreprise. Mais poursuit-il, « ceux qui me connaissent savent que j’ai accompli un devoir moral et civique. Je suis à la tête d’une troupe et je n’ai jamais décidé seul ».

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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2 commentaires

  1. Mr Zaida quelque soit la somme que tu a reçu de la RCI et de qui nous savons il y a quand même des choses que vous deviez évitez de dire avec votre bouche.
    Et puis tu pertinemment toi même que sous le règne de tes mentors ils ne viendrais à l’idée de personne de forcer une manifestation interdite. Celui la même qui annonce les dates de retour de Blaise l’une après l’autre peut bien nous en dire quelque chose

  2. Vous voyez? Ceux qui ont fait trainer CES dossiers pendant 27 ans osent prétendre prendre sur eux la défense de eux qui sont impatients à juste titre que les dossiers trainent depuis 2 ans. On oublie souvent que ces dossiers, en dehors de ceux des 30/31 n’auraient pas dû être toujours là. Je pense que 2/3 ans ce n’est pas de trop pour une justice qui se veut sérieuse dans un drame qui s’est joué collectif : Qui a tiré sur qui? Ce n’est pas facile à répondre. Voyez l’affaire Sanogo au Mali, la prudence est mère de sureté.

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