2017 au Burkina : L’année du combat contre le terrorisme

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Sanglante surtout aura été 2017 pour le Burkina Faso. Le pays a pleuré ses fils et ses fils tombés sous les balles assassines des terroristes qui n’ont de cesse mené des incursions dans la capitale,  au Sahel et à quelques reprises à l’Ouest endeuillant des familles qui refusent de céder face à l’obscurantisme. Lui aussi refuse de se laisser marcher dessus. L’attaquant mythique des Etalons Aristide Bancé qui n’est « pas un esclave » a opté de quitter son club égyptien. L’année  a été marquée par le décès du président de l’Assemblée nationale, les rebondissements judiciaires autour de François Compaoré et du tribunal militaire. 2017, c’est aussi et surtout la paralysie du système éducatif. Elle a néanmoins été un peu égayante pour les orphelinats du pays grâce au secours de Papa Noël Alassane Bala Sakandé avant le 25 décembre 2017. 

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Sanglante aura été cette année

Un an huit mois après janvier 2016, le cœur de Ouagadougou est à niveau la cible d’attaques terroristes. Bilan, 18 tués dont 10 de nationalité burkinabè. Cet attentat n’est qu’un autre parmi tant d’autres qui ont été perpétrés sur tout le territoire national dont la majorité dans le Sahel avec pour cible des positions de l’armée, des mairies,  des commissariats de police, des brigades territoriales de gendarmerie et des conseillers municipaux avec leurs proches pris pour des informateurs.

En attendant le budget à allouer au département de la défense pour 2018,  le chef d’état-major des armées pour qui le « soutien militaire dépasse tout l’armement » appelle les Burkinabè à aller dans cette direction..

François Compaoré arrêté et relâché en France

2017,  c’est aussi des tournures judiciaires marquantes. Marquantes par l’exécution du mandat d’arrêt contre François Compaoré à sa descente d’avion de retour d’Abidjan le 29 octobre. Tellement marquant est ce feuilleton judiciaire, des réponses d’avocats à des réponses d’avocats ont fusé sur Burkina24 autour de la probabilité de l’extradition de celui qui est sous le coup d’un mandat d’arrêt international dans le cadre de l’assassinat le 13 décembre 1998 du journaliste Norbert Zongo. Le dossier a alors été renvoyé au 7 mars 2018 pour être plaidé au fond et la Chambre du contrôle de l’instruction rendra sa décision après cette audience

Les lignes bougent au tribunal militaire

Dix jours avant cet épisode, le 10 octobre, l’ancien ministre des affaires étrangères, le général Djibril Bassolé (inculpé dans le cadre de l’enquête qui a suivi le putsch de septembre 2015 avec le général Diendéré) bénéficiait d’une liberté provisoire accordée par le tribunal militaire.

Le premier a obtenu une liberté provisoire après des appels à libération menées par les membres et partisans du parti Nouvelle alliance du Faso (NAFA) sous les couleurs duquel il devait se présenter à l’élection présidentielle de novembre 2015. Un mois huit jours plus tard soit le 18 novembre, à Yako dans le Passoré, des marcheurs se sentant « orphelins » appelaient au jugement ou la libération de Gilbert Diendéré, auteur déclaré du putsch.

Système éducatif paralysé                           

Le fait marquant de société de l’année qui s’achemine inéluctablement vers sa fin, c’est la crise au ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA) qui n’a toujours pas été solutionnée et qui n’a encore pas requis une attention particulière de l’exécutif.

Selon Martin Coulibaly, chef du département, « le gouvernement prend très au sérieux les préoccupations qui ont été posées », il n’a cependant pas répondu aux revendications syndicales des grévistes. Résultats, la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) qui juge « inacceptables » les réponses apportées à la plateforme annonce 72 heures de grève à partir du 9 janvier prochain. La paralysie du système éducatif burkinabè passe ainsi le cap de 2017 depuis la reprise en octobre.

« JE NE SUIS PAS UN ESCLAVE (…) Je rentre chez moi »

Et il est rentré. Estimant que son club Al Masry ne respectait pas les termes de son contrat, Aristide Bancé a préféré plier bagage une deuxième  fois pour rejoindre sa patrie le Burkina Fao. Ce n’est pas ce deuxième repli qui est si anecdotique. C’est le timing et le choix des mots utilisés pour justifier son retour au bercail.

En effet, son retour est intervenu dans la même semaine que la diffusion du reportage de CNN montrant les conditions inhumaines que subissent les migrants subsahariens en Libye. Durs ont été les mots utilisés par l’attaquant mythique des Etalons. « J’avais plié bagage une première fois. Je m’en vais à nouveau. JE NE SUIS PAS UN ESCLAVE, je ne suis pas votre esclave, je ne le serai jamais !!!!!!!!! Ce soir même je quitte le Caire. Je rentre chez moi ! », a posté l’attaquant sur Facebook pour dénoncer le non-respect des termes de son contrat.

Toujours des solutions conjoncturelles

En attendant une gestion efficiente des orphelinats au Burkina Faso en provenance de l’assemblée nationale, son président Alassane Bala Sakandé a laissé parler son cœur. Après une visite de trois orphelinats dans la capitale économique, il « a pris la ferme résolution de céder une partie de son salaire de base de député au profit des orphelinats du Burkina » jusqu’à la fin de son mandat soit environ 480.000 F CFA si l’on se réfère au choix des élus de consentir à un rabattement salarial de 19% début janvier 2016.

Ce apport fort salutaire, certes une solution conjoncturelle à un problème structurelle, demeure telle une goutte d’eau dans la marre. C’est le même type de solution qui est à l’origine du cri de détresse de l’orphelinat Al Waleed Bin Tall/Suka.

Un cri de détresse auquel répond un reportage diffusé le 20 novembre par la RTB télé. Séance tenante,  la ministre de la solidarité nationale a été dépêchée par le gouvernement le lendemain avec un appui d’urgence d’une valeur de huit millions neuf cent mille six cent francs FCA composé de vivres et d’autres accessoires nécessaires pour le bien-être de ces enfants qui n’ont pas choisi de venir au monde et d’y vivre loin de l’amour parental.

Dans ce tumulte, le président Roch Kaboré qui boucle ses deux ans de mandats sur cinq ce 29 décembre est plus que jamais appelé à imprimer sa marque. Et ce sans ses deux compères, s’il le faut. Pour que ne coule pas le navire Burkina.

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

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