Burkina : Des cotonculteurs en croisade pour le retour du coton BT

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Des cotonculteurs burkinabè n’arrivent plus à avaler leur rancœur. Le samedi 13 janvier 2018 à Ouagadougou, ils ont fustigé le retour à la culture du coton conventionnel, décidé pour la campagne agricole 2015/2016, qui a fait perdre au Burkina, son rang de premier producteur d’or blanc. Par ailleurs, la gestion de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPC-B) dont le bureau «  a été imposé par la SOFITEX », selon Casimir Gnoumou, a été dénoncé.

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Le principal point qui a prévalu à cette rencontre avec la presse, c’est la volonté des cotonculteurs, qui se réclament de l’Union nationale des producteurs du coton du Burkina (UNPC-B), de revenir à la culture du coton BT (Coton Bacillus Thuringiensis). Le coton BT avait été introduit lors de la campagne agricole 2008/2009 pour « faire face à un certain nombre de difficultés » liées notamment au « déficit pluviométrique, à l’épuisement des sols, à la hausse du prix des intrants… ».

Des « impayés » et des « suicides »

Pour la campagne 2015/2016, selon les cotonculteurs, le Directeur général de la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX) leur a « imposé la culture du coton conventionnel », d’où la colère de certains producteurs qui proposent de revenir sur la culture du BT « vu tout ce qu’il y a comme avantages ». Pour appuyer cette proposition, Casimir Gnoumou, producteur de coton, explique que pour une prévision de 700.000 tonnes, il faut 3.600.000 litres de pesticide en coton conventionnel et pour ce même tonnage, il faut 1.300.000 litres de traitement pour le coton BT.

Aussi, poursuit le cotonculteur, avec l’avènement du coton BT qui nécessite « un minimum de traitement », la faune et la flore se sont restaurées dans les zones de culture du coton et dit-il, la culture de ce type de coton avait « permis de maintenir beaucoup de jeunes dans leur terroir parce que les paysans y gagnaient ». Mais depuis le retour au coton conventionnel, « beaucoup de cotonculteurs sont tombés en impayés » et des « suicides » ont même été constatés. Le cri de cœur de Casimir Gnoumou, président des cotonculteurs dans les Balé, dans cette vidéo :

Vidéo –  Retour au coton conventionnel : Le cri de cœur de Gnoumou

Burkina 24

En sus de cette requête afin de revenir à la culture du coton BT, Casimir Gnoumou et ses camardes se sont attaqués au nouveau Bureau de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPC-B). Cette union qui est censée être un « contre poids dans la gestion de la filière coton », selon le producteur, « se trouve aujourd’hui être à la solde de la SOFITEX ». Dénonçant cette ingérence, les producteurs ont fait mention de détournements et de mauvaise gestion de l’UNPC-B.

Casimir Gnoumou (devant les micros) et ses camarades – © Burkina 24

A titre illustratif,  pour la campagne agricole 2016/2017, les cotonculteurs restent formels et avancent qu’il a été mis à leur disposition, des intrants de « très mauvaise qualité, la mauvaise semence et des mauvais pesticides ».

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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