Transfert effectif des compétences : Ce que les élus locaux désirent

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Le gouvernement burkinabè et les collectivités territoriales se sont engagés à rendre effectifs les transferts des compétences et des ressources de l’Etat aux autorités locales. Les deux acteurs pensent à l’arrimage des plans régionaux et communaux de développement au PNDES. Pour ce faire, plusieurs paramètres doivent être pris en compte. Des pistes exploitables ont été formulées à l’issue de la rencontre tenue du 25 au 26 janvier 2018 entre les différents acteurs. Elles sonnent le glas des difficultés persistantes qui entravent le processus de décentralisation.

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Les autorités burkinabè sont conscientes qu’il est difficile d’être à Ouagadougou et suivre par exemple la construction d’une école ou d’un CSPS à Matiacoali. Le gouvernement a rencontré les élus locaux les 25 et 26 janvier 2018 dans la Capitale. Ce qu’il faut retenir de la synthèse générale des travaux, c’est que les débats ont été houleux. Il s’est agi essentiellement de faire le point sur le processus de transfert des compétences et des ressources de l’Etat aux collectivités territoriales.

Certains ministères sont toujours au premier niveau du processus en l’occurrence le département de la santé. Mais, il n’est pas encore tard. Les principaux concernés espèrent faire bouger les lignes en attendant des séances de sensibilisation à leur égard. Le ministre en charge de la décentralisation, Siméon Sawadogo, a indiqué qu’il est prévu en 2018 le transfert de près de 44 milliards de F CFA aux collectivités territoriales. Ce chiffre ne semble pas intimider les élus locaux.

« Nos nations, pour être fortes, ont besoin de collectivités territoriales fortes », souligne d’emblée Armand Béouindé. Le maire de Ouagadougou a parlé en tant que Président de l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF). C’était au cours de la cérémonie de clôture de la rencontre, en présence du Premier ministre, Paul Kaba Thiéba. Après deux jours d’intenses débats, les conclusions des travaux ont été soumises au Chef du gouvernement.

Les Conseillers demandent l’inscription du sigle « PCR » sur leurs plaques d’immatriculation

Le mémorandum des municipalités et celui des régions ameutent des préoccupations communes. Ils partent des lois de programmations financières à l’opérationnalisation du fonds minier de développement local en passant par un nouveau schéma de fiscalité nationale et des espaces dédiés aux impôts locaux.

Les élus locaux caressent l’espoir que les dotations annuelles aux collectivités territoriales seront votées par le Parlement et non éditées par arrêtés ministériels. Création d’un champ fiscal propre aux régions, interdiction de la contractualisation avec les services des impôts pour le recouvrement, dotation des 13 Présidents de conseiller régional (PCR) en matériels roulants, en allocations financières et l’inscription du sigle « PCR » sur leurs plaques d’immatriculation, sont entre autres pistes inscrites dans les mémorandums.

« La décentralisation favorise l’émergence d’une démocratie de proximité », a reconnu Paul Kaba Thiéba qui dit avoir pris « de très bonnes notes ». Ce type de rencontre pourrait désormais se tenir annuellement et les plans régionaux et communaux de développement pourraient également être financés par l’Etat.

Les participants à la rencontre ont par ailleurs invité les autorités à trouver une solution pérenne à la crise que traverse le monde éducatif. Concernant cette question, il faut savoir que la rencontre entre les syndicats de l’éducation et le Premier ministre se poursuivent ce 26 janvier.

Noufou KINDO

Burkina 24

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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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