Lutte contre les MGF : Refuser d’épouser les filles excisées ?

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Le Burkina Faso a commémoré la journée internationale tolérance zéro aux mutilations génitales féminines. Ce 6 février 2018 à Ouagadougou s’est tenu un plaidoyer auprès des conseillers municipaux et régionaux sur la question. Cette cérémonie était placée sous le co-parrainage de René Bagoro, ministre de la justice et du Président de l’Assemblée Nationale, Alassane Bala Sakandé.

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[Article mis à jour le 8 février 2018 à 11h20]

Plusieurs structures telles que l’UNFPA, l’UNICEF et le secrétariat permanant du conseil national de lutte contre la pratique de l’excision se sont investies pour la commémoration de la journée internationale tolérance zéro aux mutilations génitales féminines.

Les acteurs veulent mettre fin au phénomène. En témoigne le thème : « Mettre fin aux mutilations génitales féminines est un acte politique, tolérance zéro des institutions régionales et sous régionales ».

Les statistiques disponibles pour ce qui est des Etats membres de l’UEMOA sont effrayantes. Selon le dernier rapport 2016 de l’UNICEF, le taux d’excision de filles et de femmes âgées de 15 à 49 ans est de 76 % pour le Burkina Faso.

L’épouse du Chef de l’Etat, Sika Kaboré, dit s’engager rigoureusement à faire éradiquer cette pratique au Burkina Faso. « Nous comptons sur vous, élus politiques comme collaborateurs efficaces, pour mettre fin à cette pratique. L’excision touche à l’intégrité physique de la femme. Cette lutte nous concerne tous. Il ne s’agit pas d’un choix mais d’une lutte pour l’épanouissement de la femme », a déclaré la patronne de la journée.

Il faut noter également que Laurence Marshall Ilboudo, ministre de la femme, de la solidarité nationale et de la famille, a rassuré de sa disponibilité pour qu’aucune fille ou femme « ne soit touchée par cette atroce pratique ».

Mesdames, Messieurs,

Je voudrais partager avec vous cette réflexion.

« Imaginons que les hommes ne veuillent plus épouser des filles ayant subi des Mutilations Génitales Féminines.

Que se passerait-t-il ?

Plus aucune femme ne laissera encore sa fille subir cette blessure. C’est pourquoi, lutter contre les Mutilations Génitales Féminines n’est pas que l’affaire des femmes !

Les hommes aussi doivent être sensibilisés à accepter et même à exiger, une femme à l’intimité non mutilée. Ce, parce que, faut-il le rappeler, la mutilation n’est pas gage de fidélité.  L’infidélité a d’autres causes !!!

Car, si les mamans laissent mutiler affreusement leurs filles, c’est innocemment, voir inconsciemment, en vue de préparer la fille à sa future vie d’épouse, c’est-à-dire pour son futur Époux.

Donc, des hommes conscients doivent, au bout du compte, contribuer à la lutte en élevant la voix pour dire que telles ne sont plus leurs préférences.

Et le monde bougera dans le sens du progrès !»

Extrait du discours de Joséphine Suzanne Ebah-Touré, présidente de la Haute Cour de justice de l’UEMOA

 A l’issue de la cérémonie, les maires et conseillers municipaux ont signé un document montrant leur fort engagement pour la lutte contre l’excision dans leurs communes. C’est le 1er adjoint au maire de la ville de Ouagadougou, Moussa Belem, qui a symboliquement apposé sa signature au nom de tous les élus locaux.

Lawali Esther KY (stagiaire)

Burkina 24

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Rédaction B24

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4 commentaires

  1. Décision inappropriée. Faites un recensement des exciseuses par pays, ensuite voire comment accompagner financièrement ces dernières pendant un certain. Je dirai 5 ans. Au lieu d’utiliser vos ressources en forum, séminaires, ateliers et sais-je encore.

  2. Ne serait ce pas une double peine pour ces malheureuses victimes de la barbarie d’hommes ou femmes  » incultes »?
    cette question ou je dirai proposition n’apparaît pas appropriée.
    La réflexion devra plus porter sur les sanctions à infliger aux exciseurs, complices et pourquoi pas les parents?

  3. Si les hommes décidaient de ne plus épouser des filles ayant subi des mutilations génitales féminines, nous aurons gagné une grande partie du combat », a en effet soutenu, la présidente de la Haute Cour de justice de l’UEMOA, Joséphine Suzanne Ebah-Touré.

    Aucune fille n’est jamais allée se faire amputer ou du moins exciser.

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