Coopération Burkina-Japon : Zoom sur une relation d’amour vieille de 39 ans

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Une Japonaise est en train d’expérimenter du savon fait à base de beurre de karité au Burkina Faso. Son bijou est peint aux couleurs nationales. Il sera mis sur le marché, certainement dans les semaines ou les mois à venir. Ce savon Made In Burkina Faso porte le nom de son concepteur : « Savon Ayano ». Ayano Shimizu et Mari Okazaki travaillent pour le service des volontaires de la Coopération japonaise, un programme géré par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). Immersion dans l’antre d’une relation, Burkina-Japon, vieille de 39 ans.

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Les relations d’amitié et de coopération entre « pays du soleil levant » et « pays des Hommes intègres » sont au beau fixe. Le couple Burkina-Japon ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. C’est, du moins, ce que l’on peut dire lorsqu’on observe quelques réalisations faites dans le cadre de cette relation. A la faveur d’une caravane médiatique, le jeudi 8 février 2018, nous en savons davantage.

Les relations d’amitié et de coopération entre Japonais et Burkinabè sont d’ordre bilatéral et multilatéral. « Au niveau bilatéral, il y a la coopération économique et technique. Depuis 1979, nous avons octroyé plus de 249 milliards de FCFA répartis entre les domaines de l’agriculture, l’éducation, la santé, l’eau potable et les infrastructures. Au niveau multilatéral, nous avons financé 98 milliards de F CFA en faveur du Burkina Faso dans les mêmes domaines », se réjouit l’Ambassadeur du Japon au Burkina, Tamotsu Ikezaki.

L’Ambassadeur du Japon au Burkina, Tamotsu Ikezaki. (Burkina 24)

47 CSPS et 1145 forages construits au Burkina

Il se félicite de la constance et de la vitalité de la coopération entre les deux pays. Le diplomate évoque également l’échange d’expertises entre les deux Nations. En effet, 410 experts et 398 volontaires japonais ont été jusque-là reçus au Burkina.

1190 stagiaires et 26 étudiants burkinabè ont été envoyés au Japon. 1253 salles de classes, 47 CSPS et 1145 forages ont été construits au Burkina. L’Ambassadeur trouve que tout ceci vaut la peine que la presse en fasse échos. Ainsi donc, nous avons eu droit à une visite de quelques sites d’infrastructures.

Première escale : Centre médical avec antenne chirurgicale de Saponé. Mari Okazaki, 28 ans, est volontaire de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), l’agence technique chargée de la coopération nippone.

L’ingéniosité de Mari Okazaki saluée…

Infirmière de formation, elle s’occupe de l’hygiène hospitalière du CMA. La jeune dame y travaille, depuis maintenant quatre mois, notamment pour l’amélioration des conditions d’hygiène, la prévention des infections nosocomiales et la communication pour le changement de comportement. Okazaki a 20 autres mois à passer dans la localité.

Mari Okazaki, 28 ans, est volontaire de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). (Burkina 24)

De l’avis du Médecin Chef de district de Saponé, Franc Obulbiga, la jeune Japonaise sensibilise le personnel sur les bonnes pratiques, les techniques de lavage des mains. « Elle vient travailler à partir de 5h du matin. Elle dit ce qu’elle fait et fait ce qu’elle dit. Elle est très active. Elle nous accompagne aussi dans la prise de conscience », confie-t-il. Grâce à l’ingéniosité de Mari Okazaki, le CMA de Saponé a ses étagères et ses poubelles.

Sa collègue, Ayano Shimizu, elle, intervient dans la fabrication de savon, la transformation de noix en beurre de karité, l’entretien des plants de Moringa, l’emballage et la promotion des produits. Elle est en train d’expérimenter du savon fait à base de beurre de karité.

Bientôt du savon Ayano sur les marchés national et international…

Elle a été affectée à l’Association Bi-Songo de Saponé où elle apporte son soutien à des femmes. Selon l’un de ses collaborateurs, Jean Christophe Roamba, la jeune Japonaise fait la promotion de l’association en Asie et en Europe et aide à faire écouler les produits.

Un échantillon de savon Ayano qu’elle est en train d’expérimenter porte les couleurs du drapeau burkinabè. Son prix n’est pas encore fixé. Ayano Shimizu espère gravir les barrières linguistiques pour se projeter grâce à cette activité génératrice de revenus.

Après des visites à l’unité de production du savon et d’un jardin de Moringa, « la plante aux milles vertus », nous mettons le cap sur Kombissiri, à une quarantaine de Kilomètres de Ouagadougou, pour parler eau, hygiène et assainissement.

Ayano Shimizu en action. (Burkina 24)

Nous avons pu rencontrer les responsables du Projet d’amélioration de la gestion des infrastructures eau, hygiène et assainissement dans la région du Plateau central, PROGEA II. Un puits a été aussi réfectionné, grâce à la coopération japonaise, dans le village de Koupèlyargo.

« Nous allons prendre bien soin de l’ouvrage. Car ça nous aide beaucoup de par sa proximité avec les populations », salue Abzèta Nikiéma, bénéficiaire et originaire de Koupèlyargo. La caravane médiatique se poursuit ce 9 février 2018, toujours avec en fond de tarte, la coopération Burkina-Japon.

Noufou KINDO

Burkina 24

Nous avons également pu rencontrer les responsables du Projet PROGEA II à Kombissiri. (Burkina 24)
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Noufou KINDO

@noufou_kindo s'intéresse aux questions liées au développement inclusif et durable. Il parle Population et Développement.

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Un commentaire

  1. De grace chers journalistes, epargner nous de vos titres trompeurs. « Relation d’amour entre le Japon et le Burkina »? C’est du jamais vu dans les annales des relations diplomatiques internationales. Le Japon en 1979 etait la 2eme puissance economique et presque 40 apres ils occupent la 3eme place du classement PNUD apres la Chine. Pres de 249 milliards de FCFA en d’aide japonaise au development du BFA, mais nous demeurons toujours l’un des pays pauvres de la planete. On loue le soutien des occidentaux aux efforts de development interne de nos pays, mais il n’ya point de fierte a rester dans l’immobilisme economique quand on sait que nos creanciers etaient nos bourreaux d’hier. A bon entendeur salut !!!

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